Jeudi et vendredi dernier, je me suis envolé direction Turin, l’objectif de ces deux jours? Pénétrer dans le coeur d’Abarth!
La journée commence par la revue de quelques unes des anciennes gloires du préparateur qui sont réunies à l’entrée du bâtiment. En 1949 à Turin par Carlo Abarth, né Karl Abarth à Vienne, fonde sa marque qui portera son propre nom. Il s’installe en Italie, dans les faubourgs de Turin, à proximité des usines de Fiat et de Lancia, et prépare des voitures destinées à la course. Le succès se fait connaitre rapidement, principalement sur des bases Fiat mais pas seulement, c’est surtout pour ses pots d’échappements qu’Abarth séduit les amateurs.
Finalement racheté par le groupe Fiat, la marque disparait peu à peu dans les années 1980 avant de réapparaitre presque 20 ans plus tard! Le 18 février 2008, l’usine Mirafiori a connu un évènement qui a marqué tous les salariés Fiat, la réouverture de l’atelier 83 par la division Abarth. Aujourd’hui c’est 2 modèles phares qui font la gamme: la 500 et la toute récente Punto Evo qui remplacera très bientôt la Grande Punto. En bon préparateur ces deux modèles sont mêmes déclinés en version piste et rallye! Sans oublier la cerise sur le gateau, la 695 Tributo Ferrari qui était elle aussi présente à l’entrée au pied du wall of fame. 60 ans d’histoire en une seule pièce! Autre pièce remplie d’histoire, la reproduction du bureau de Carlo Abarth à l’identique.
Direction les ateliers pour découvrir un endroit à la propreté chirurgicale, dans un coin quelques « pistardes » prêtes à repartir faire des temps après une remise en forme. De l’autre côté, les ponts sont alignés et les mains expertes des mécanos assemblent les voitures. Chaque mécanicien s’occupe de « sa » voiture de A à Z. Abarth reçoit des coques vides de 500 et de Grande Punto de Fiat, et ajoute ses propres composants pour créer une âme sportive à ces petites voitures. Un travail de passionné.
Passionné, les dirigeants d’Abarth le sont aussi. Et lorsque je rencontre le directeur d’Abarth je lui demande si l’on verra un jour une voiture 100% Abarth, comprenait « qui ne sera pas une préparation sur base de Fiat ». La réponse est oui et dans les deux ans à venir! Une voiture qui puisera dans le passé de la marque, ça sera donc très certainement une compacte…
Dans l’atelier 83, partout le scorpion est présent, signe du zodiaque de Carlo, les gens ont comme l’air piqué par ce venin, d’ailleurs moi aussi je devais affronter ce scorpion aux risques de me faire piquer par l’abarthmania. Rien de tel que la piste du Mirafiori pour rencontrer une 500 Asseto Corse de 190ch pour 900kg. La piste est un ovale avec une bosse avant chaque virage incliné. Pas de quoi apprécier l’agilité de cette petite bête mais suffisant pour dépasser les 200km/h et apprécier les virages à plus de 90km/h collé au bitume grâce aux pneus slick! Coincé entre les harnais et l’arceau, les sièges baquet vous maintiennent très bien, les tours sont rapides, on a bien affaire avec une voiture de course. L’odeur et la chaleur qui va avec, un régal!
A venir l’essai de la 500 Essesse…
Lien: Abarth
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