A côté de la sportive RS 200 ch EDC, Renault Sport a une seconde Clio plus discrète a son catalogue: la GT 120 ch EDC.
Immédiatement identifiable grâce a ses boucliers spécifiques et ses badges GT sur la calandre et la malle arrière. Elle a la chance d’avoir sa propre identité et c’est réussi: Double sortie d’échappement, jantes 17″ Silverstone proches de celles de la RS, becquet, et même un semblant de diffuseur. Le look est sportif.
A l’intérieur, la Clio GT joue la sobriété tout en l’agrémentant de sportivité. Elle récupère les sièges enveloppants de sa grande soeur RS. Le volant siglé GT cache les palettes fixes de la fameuse boite EDC. On a même le droit à un badge Renault Sport sur le tableau de bord qui promet beaucoup. L’équipement est riche: GPS à écran tactile, système R-Link, bluetooth, prise USB, carte mains-libres, régulateur et limiteur de vitesses. Notre version avait même le droit au toit en verre, caméra de recul et RS Monitor. Toujours aussi technologique, on appréciera l’application Coyote autant qu’on trouvera inutile le Sound Effect qui utilise les hauts-parleurs pour se croire dans une GT-R ou une R8 Gordini.
Le moteur subit la loi du downsizing, c’est un petit 1,2L turbo de 120 ch et 190 Nm qui trouve place sous le capot. Pas la peine de vous faire un dessin, il faudra le cravacher pour en tirer la quintessence, du coup on s’éloigne des 5,2L/100km annoncés. Le 0 à 100 km/h est atteint en 9,4 sec. Associé à la boite EDC double embrayage à 6 rapports, cette dernière propose un bel agrément et favorise la consommation, une fois le bouton RS Drive enfoncé, les rapports grimpent beaucoup plus dans les tours pour favoriser la performance. On entend d’ailleurs beaucoup plus le turbo donner tout ce qu’il a pour faire avancer cette Clio. Le mode sport modifie la réponse à l’accélérateur, l’assistance de direction et les lois de passage de vitesses. La GT se passe du mode Race de la RS, inutile ici. Au final, on préférera le mode normal et laisser la boite gérer les rapports tout en profitant de la souplesse et du silence du petit 1,2L turbo.
Où est le sport alors? Bien né, le châssis de cette Clio GT est ici encore plus efficace. Le tarage des amortisseurs est revu par rapport aux autres Clio 4 et la raideur des ressorts de la suspension avant est augmentée de 40% et 30% pour l’arrière, certes moins violent que sur la RS, mais beaucoup plus adapté à un usage quotidien. Les pneus ( 205/45 R 17 ) fournis par Michelin offrent eux aussi plus de grip. Les freins paraissent petits dans les jantes de 17″ et il faudra se contenter de tambours pour l’arrière ( Disques ventilés Av de 258 mm et tambours Ar de 230 mm ), cependant largement suffisant pour la route. L’ESP sait se faire discret. Les badges Renault Sport se justifient donc dans le travail effectué sur les trains roulants.
Pour conclure on aurait aimé que Renault offre un plus gros poumon à sa GT, 30 ch de plus, quitte à faire un peu d’ombre à sa RS mais capable d’apporter plus de violences à l’accélération et à la reprise. Toujours aussi technologique, la Clio 4 s’apprécie pour sa tenue de route, son équipement complet et son confort de conduite grâce à la boite EDC.