Le weekend dernier, Renault m’a emmené jusqu’à Val Thorens et plus précisément sur le circuit Alain Prost pour découvrir la conduite le pilotage sur glace dans les Alpes! La dernière fois que j’avais pu découvrir les joies de la glisse, c’était en Laponie lors de la finale des Audi Endurance Experience. Les conditions sont un peu différentes pour le coup…
Un terrain de jeu glacé.
L’auto tout d’abord: Il s’agit de la Clio RS Trophy de 220 ch. On ne présente plus la petite sportive de Renault Sport. A l’avant, elle est chaussée avec des pneus Continental cloutés de série tandis qu’à l’arrière, ce ne sont que des pneus neige, sans clous donc. Ce choix a pour but de favoriser la glisse en créant du survirage, les pneus neige n’ont pas autant d’adhérence que les clous!
Le terrain de jeu est le circuit Alain Prost de Val Thorens. C’est le plus haut circuit d’Europe à 2200 mètres d’altitude mais aussi la première manche du Trophée Andros, championnat de rallycross sur glace. La piste mesure 760 mètres de long, 10 à 12m de large, elle monte et descend, forcément, on est à la montagne!
Les présentations sont faites.
C’est parti pour les premiers tours de roues, non pas sans une certaine appréhension! Rouler sur glace est toujours un mystère au niveau du grip. L’adhérence varie tout le temps, chaque tour est diffèrent du précédent! Le premier tour me crée un déclic: ce circuit me dit quelque chose! Et oui, la marque de compote Andros mettait à disposition un simulateur Ellip6 lors du dernier Mondial de l’auto pour battre le temps de Franck Lagorce, un des favoris du Trophée Andros! A l’époque j’étais rentré dans le Top 5, de bonnes augures?!
A vrai dire, j’y vais tranquillement et progressivement pour sentir les limites des pneus. L’ESP est coupé et je ne veux pas être le premier à finir dans le mur de glace! En plus, une tempête de neige limite fortement la visibilité et la teinte jaune Sirius n’est pas de trop pour le coup pour voir et être vu!
Les sensations arrivent assez vite. Il faut bien appuyer les freinages pour permettre à l’arrière de pivoter, être progressif, doux, s’appliquer au volant. D’ailleurs, pour aller vite sur la glace c’est la meilleur technique. Pas la peine de trop titiller accélérateur, les grands coups de gaz et les sauvages au volant restent… sur place (oui j’ai essayé aussi). La glace, c’est tout en douceur!
De la glisse jusqu’au bout de la nuit!
La nuit tombe et il est temps d’allumer les projecteurs RS Vision. Ce système d’éclairage LED multi-réflecteurs en forme de drapeau à damier crée des ombres bienvenues pour lire les reliefs de la piste. Il est plus facile de distinguer les ornières et les zones encore recouvertes de neige. Alors que la dérive pouvait être créée avec un simple relâcher de gaz, j’essaye d’autres choses tout en prenant de plus en plus de vitesse (bien encouragé par mon moniteur). Appel – Contre-appel – Frein à main, l’inscription dans le virage tient du patinage artistique! Il s’ensuit une longue dérive puis gaz, je viens presque embrasser le cône du virage du bouclier avant pour repartir de plus belle… et ce jusqu’à épuisement des forces.
Comment avoir la banane en ne prenant pas plus de 80 km/h en bout de ligne droite?
Tout simplement grâce à une petite Clio RS et beaucoup de glace!
Remerciements à l’ensemble de l’équipe Renault Sport pour cette belle journée!