Nous voici déjà à la quatrième génération de Mazda 3 et dès le premier coup d’œil, on s’aperçoit que le constructeur Japonais a élevé son niveau de jeu pour sa dernière interprétation du Jinba Ittai – le sentiment d’unité entre la voiture et le conducteur.
Parmi la gamme, j’ai choisi d’essayer le seul moteur essence disponible pour l’instant au catalogue: le 2.0L Skyactiv-G M Hybrid de 122ch associé à une boite méca à 6 rapports dans une finition Sportline. de couleur Soul Red Crystal.
Design
Coup de cœur pour le style de cette Mazda qui ne ressemble à aucune autre berline. La Japonaise sait se démarquer et dans le bon sens.
Un long capot, une belle calandre et des phares étirés, des montants C imposant et une double sortie d’échappement, c’est ce que Mazda appelle le style Kodo. L’ensemble est réussie et ne manque pas de détails. La ligne est sublimée par la teinte Soul Red Crystal.
Du coup, on aime ou on déteste. Mais à force de voir des faux orifices et des fausses sorties d’échappement, la proposition de Mazda est rafraîchissante.
Moteur
Le constructeur Japonais fait dans la simplicité avec deux moteurs seulement au catalogue: un essence 2.0L de 122 ch et un diesel 1.8L de 116 ch avec un turbo à géométrie variable.
C’est donc un bloc essence atmosphérique développant 122 ch et 213 Nm qui se cache sous le capot, il est associé pour la première fois à un système micro-hybride de 24 V fournissant jusqu’à 8 ch d’appoint lors des démarrages (via une récupération d’énergie en phase de décélération et de freinage).
L’absence de turbo apporte une réponse naturelle à l’accélérateur, mais il faut aussi aller chercher la puissance haut dans les tours pour en tirer la quintessence, chose que nous n’avons plus trop l’habitude de faire. Le moteur est associé à une boîte manuelle bien étagée, le levier est court, précis et bien guidé. C’est un plaisir à manier. Il rappelle d’ailleurs celui de la MX -5!
Avec 122ch rien de bien excitant me direz-vous? La caisse ne pèse que 1274kg et permet d’être vive, mais avec plus de 10 sec sur l’exercice du 0 à 100 km/h, ce n’est pas ce qui se fait de plus rapide évidemment. Par contre, les consommations sont raisonnables, j’ai relevé entre 6 et 7L/100km durant mon essai.
A noter qu’une version sportive MPS n’est pas au programme, mais il tarde de voir arriver le futur moteur SkyActiv-X de 181ch.
A l’intérieur
L’intérieur de la Mazda 3 est à la hauteur du style extérieur. On pénètre dans un petit cocon entièrement de noir vêtu qui nous met à l’aise immédiatement. Il sera cependant possible d’opter pour une sellerie de couleur blanche pour apporter de la couleur sur le mobilier. Personnellement j’aime beaucoup cet univers intimiste apporté par le noir. Un sentiment étrange s’agissant d’une berline…
La qualité perçue est surprenante, digne d’une premium. Les compteurs conservent un affichage traditionnelle à aiguille, sauf la vitesse au centre, qui est un écran représentant… une aiguille. Il permet en fait d’afficher plus d’informations liées à la sécurité par exemple. L’affichage tête haute double ces informations.
La position de conduite est exemplaire, évidemment, on s’assoit dans une 3 plus qu’on y grimpe. La mode des SUV est passé par là et le sentiment d’être assis bas est renforcé par les montants de portes assez haut. Ça surprends d’autant plus lorsque vous arrivez au péage.
Le volant ne s’embarrasse pas de multiples fonctions, c’est fait proprement. Avec simplicité, esthétisme et ergonomie, pas question de perdre le conducteur dans de multiples menus ou de le mettre en danger avec des commandes inaccessibles. Le chauffage est facile à utiliser, la structure du menu multimédia est facile à comprendre. D’ailleurs l’écran est éloigné, c’est normal puisqu’il n’est pas tactile et se contrôle à la molette.
Avec un parti pris stylistique, c’est l’espace intérieur qui en pâti. Il ne faudra donc pas compter sur la Mazda 3 pour déménager. Elle dispose d’un des coffres les plus modestes de la catégorie.
Pour finir, mention spéciale au système hi-fi signé Bose. L’une des meilleures marques pour le son embarqué.
Au volant
C’est surement là où le Jinba Ittai se fait le plus ressentir. C’est bien simple, la Mazda 3 sait se faire précise et naturelle à conduire.
Le châssis n’étant pas bien lourd, la direction se fait légère, et une fois que la voiture est lancée, elle enchaîne les virages sans sourciller (et sans suspension pilotée). Bien amortie, les mouvements de caisse comme le roulis sont maîtrisés et l’on sait où on pose ses roues.
Besoin de la relancer après un virage? On descend rapidement un rapport et hop c’est reparti. Toujours en douceur, bien entendu. Le savant mélange entre confort et rigueur est ici atteint.
Il nous manque cependant quelques chevaux pour atteindre la perfection. Vous l’aurez compris, et malgré ses 122 ch, la boite, la direction, et l’ensemble est plaisant à emmener.
Conclusion
Belle comme une Italienne, sérieuse comme une Allemande, réussie comme une Japonaise. Certainement imparfaite, mais cette nouvelle venue représente à merveille l’innovation selon Mazda.
C’est est une voiture zen avant tout, pour ceux qui veulent se démarquer.
Photos de la Mazda 3 2019
Notation
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Fiche Technique Mazda3 2.0L Skyactiv-G M Hybrid 122ch BVM
MOTEUR
Type : 4 cylindres
Position : Avant
Alimentation : Atmo
Cylindrée (cm3) : 1998
Puissance maxi (ch à tr/mn) : 122 à 6000
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 213 à 4000
TRANSMISSION
Traction
Boîte de vitesses (rapports) : Manuelle (6)
POIDS
Données constructeur DIN à vide (kg) : 1274
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 10.44
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 193
0 à 100 km/h : 10″2
CONSOMMATION
Moyenne normalisée (L/100 Km) : 5,2
CO2 (g/Km) : 119
Puissance fiscale: 6 CV