Tout le monde connait la radicale et passionnante petite BMW M2, mais dans son ombre évolue une série 2 toute aussi attachante avec qui elle partage beaucoup, c’est la M240i que je vais découvrir ici.
Design
Cette auto, qui remplace la M235i, ne change pas vraiment esthétiquement. L’extérieur de cette série 2 affiche de jolies proportions, et ne subit pas (encore) le nouveau design BMW à l’haricot disproportionné comme sur la nouvelle M4. Le dessin est ici équilibré, et même si l’arrière semble tronqué, cela lui donne un petit côté trapu, prête à valser.
Pour la reconnaître, même combat que pour la dernière série 1 restylée par rapport à une série 2 équipée de la finition M Sport: les rétroviseurs sont gris et on distingue une double sortie d’échappement à l’arrière. D’ailleurs, cette configuration disposait des quasi obligatoires sorties d’échappement M à la sonorité envoutante.
Qui pourrait croire qu’il se cache 340ch sous ce capot ? Personne.
A l’intérieur
La Série 2 – et donc la M240i – est basée sur la dernière berline Série 1 et elle hérite de l’un des plus gros défauts intérieurs de cette voiture: ses pédales déportées lorsque vous choisissez la boite manuelle. En conséquence, vous devez vous asseoir légèrement en biais, ce qui devient inconfortable lors de longs trajets. Cependant, avec la boite automatique comme ici, avec seulement deux pédales et juste votre pied droit en mouvement, c’est moins problématique.
Pourtant, les sièges sport de la M240i offrent un bon confort même sous leur apparence standard et le tableau de bord est simple et clairement aménagé. Par contre, en cas de manœuvre la visibilité aux trois quart arrière n’est pas excellente, mais les capteurs de stationnement arrière de série facilitent la vie avec cela, et si vous optez pour la caméra de recul, ça ira tout seul.
Un autre avantage est le superbe système d’infodivertissement iDrive de BMW, qui, de série, se compose d’un écran couleur de 6,5 pouces contrôlé par un cadran rotatif et des boutons de raccourci de menu entre les sièges avant. La navigation par satellite, la radio DAB et le Bluetooth sont également incluses. Cela vaut la peine de passer au système professionnel de BMW, car cela apporte un écran plus grand de 8,8 pouces qui peut également être contrôlé au toucher, ainsi que plus de services en ligne et une expérience de navigation par satellite plus fluide.
Il y a un espace généreux pour deux adultes à l’avant, avec un bon dégagement pour la tête et les jambes, une boîte à gants décente, des vides poches profonds dans les portes et un compartiment central pour ranger vos affaires.
Comme pour la plupart des coupés, les choses deviennent plus délicates si vous souhaitez utiliser les sièges arrière. Pour commencer, l’accès n’est pas si facile et toute personne de taille « normale » se plaindra probablement du manque d’espace pour les genoux, les jambes et la tête… peu importe la durée du trajet.
Moteur
BMW a produit pas mal de moteur sympathique dans son histoire et ce six cylindres en ligne de 3,0 litres à double turbocompresseurs en fait partie et c’est ce que vous verrez si vous prenez la peine de soulever le capot d’une BMW M240i.
À bien des égards, c’est ce sur quoi repose toute l’expérience de conduite de cette voiture. Je vais parler comme un ancien mais il fut un temps où les voitures de sport avec des moteurs six cylindres, c’était assez commun, avec la tendance au downsizing qui se poursuit et l’électricité qui prends la relève, la M240i est une espèce en voie de disparition.
Ce 6 cylindres en ligne biturbo de 3.0L qui développe ici 340 ch et 500 Nm de couple est fabuleux. Ses envolées sont lyriques dès que l’on appuie mais sait rester discret et agréable à un rythme de croisière. On l’avait rencontré dans la M135i en 2012, c’est un bonheur de l’entendre à nouveau, surtout associé à l’échappement M Performance qui crépite sans arrêt.
Ici équipée de la boîte auto à 8 rapports, elle fait toujours aussi bien son travail quelque soit le mode enclenché. Elle dispose d’un mode launch control qui permet d’expédier le 0 à 100 km/h en 4,4 sec. Des performances exceptionnelles, bien meilleures qu’avec la boite manuelle, 0.2 sec plus lente sur le même exercice. La vitesse maximale est bridée à 250 km/h par l’électronique.
Au volant
Gardez le M240i xDrive dans ses modes de conduite Confort ou Sport et l’antipatinage intervient rapidement et sauve la mise. Seul le mode Sport Plus exige vraiment toute votre attention lorsque la situation devient détrempée, intervenant plus tard que les autres modes pour réduire la puissance.
Dans les bonnes conditions, cependant, le mode Sport Plus est exactement là où vous voudrez être. L’accélérateur, la direction et les amortisseurs adaptatifs sont prêts pour l’action et se sentent tous à leur meilleur dans ce mode, garantissant que le M240i est équilibré, agile et communicatif. Et même s’il s’agit là d’une transmission intégrale, surprenant!
Pas besoin d’emmener l’aiguille du compte tours titiller la zone rouge pour entendre le chant du six en ligne: Quel plaisir! Et à chaque lâcher d’accélérateur, les déflagrations sont plus satisfaisantes.
Cela dit, l’approche plus douce du M240i par rapport la M2 en fait la perspective la plus complète si vous faites autant de longues lignes droites que de virages. Lorsque la vitesse redescend, elle se révèle tout aussi agréable, avec un passage des rapports parfaitement maîtrisée par la boite auto.
Conclusion
La BMW M240i xDrive est un coupé sportif superbement réalisé, il offre un peu moins d’implication au conducteur, ce qui permet une utilisation quotidienne en la rendant moins exigeante.
Photos de la BMW M240i xDrive
Fiche Technique de la BMW M240i xDrive
MOTEUR
Type : 6 cylindres en ligne turbocompressé
Position : Transversale avant
Cylindrée (cm3) : 2998
Puissance maxi : 340 ch
Couple maxi : 500 Nm
TRANSMISSION
Intégrale
Boîte de vitesses (rapports) : automatique (8)
POIDS
Données constructeur à vide : 1600 kg
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 4,70
PERFORMANCES
Vitesse maxi : 250 km/h
0 à 100 km/h : 4″4
CONSOMMATION
Moyenne normalisée : 7,8 L/100 Km
CO2 : 178 g/Km
Puissance fiscale : 23 CV