Site icon CRANK

Essai Abarth 500e : disjoncté

Dites bonjour à l’Abarth 500e! Il s’agit de la version épicée de la Fiat 500e. Elle partage la même batterie de 42 kWh et le même moteur, mais augmente la puissance de 35 ch pour la porter à 152 ch par rapport au 500e de base. L’Abarth 500e est la première bombinette alimentée par des watts plutôt que par de l’essence. Et elle est là pour prouver que les voitures électriques peuvent être tout aussi amusantes que leurs homologues thermiques. Verdict? Direction l’Italie pour le savoir.

La recette est toujours la même pour transformer une Fiat en Abarth. Prenez une 500, ajoutez ensuite une couleur flashy, des grosses jantes, des scorpions partout, des sièges baquets. Pour finir, collez lui un échappement qui fait plus de bruit que ça n’avance. Et c’est parti! Alors comment retrouver ces saveurs avec un véhicule électrique?

A l’intérieur de l’Abarth 500e

La planche de bord est bien entendu celle de la Fiat 500e. Elle est habillée d’Alcantara pour donner une autre ambiance. Plus sportive et valorisante sans aucun doute. Les sièges baquets sont aussi recouvert de cuir et d’Alcantara. Attention, il faudra passer aux finitions Turismo et Scorpionissima pour profiter de ses matériaux. Le volant est spécifique avec un scorpion au centre du volant.

L’un des affichages disponibles sur l’Abarth 500e propose un tachymètre façon compte-tours. Des petites attentions qui font illusion pour mettre les passagers dans une ambiance racing.

En tout cas, on ne choisira pas la 500e pour ses qualités de déménageuses. Le coffre reste très petit avec seulement 185L.

Le moteur de l’Abarth 500e

L’Abarth 500e récupère la batterie et le moteur de la Fiat. Un petit réglage électronique permet de développer 35 ch et 15 Nm de plus. On trouve donc 155ch sous la pédale. Suffisant pour du sport?

En tout cas le 0 à 100 km/h est réalisé en 7,0 sec tout rond. Pas de quoi détrôner l’Abarth 695 et son 1.4L de 180ch. Ce dernier avale le 0 à 100 km/h en 6,7 secondes, tandis que sa vitesse de pointe est fixée à 225 km/h. En électrique, la 500e plafonne à 155 km/h. Suffisant pour un usage réel, Il n’y a pas beaucoup d’Abarth qui s’aventure sur circuit…

Toujours dans le monde réel, la consommation s’établit à 21 kWh aux 100 km. Dans tous les cas, Abarth annonce 253 km d’autonomie WLTP contre 320 km pour sa sœur Fiat. Un chiffre qui devrait la limiter pour un usage résolument urbain.

Au niveau des vitesses de recharge, rien ne change. La puissance maximale reste fixée à 85 kW. Les temps de charge sont donc logiquement identiques, avec 35 minutes pour passer de 0 à 80 %. Sur une borne 11 kW en courant alternatif, il faudra attendre 4 heures.

Au volant de la 500e

SI en performances pures, la 500e ne peut pas rivaliser avec sa soeur thermique. Elle dispose d’un atout de poids, dans tous les sens du terme. Ce sont ses batteries dans le plancher qui permettent d’abaisser le centre de gravité. En contre partie, elle est 270kg plus lourde.

Dotée de voies plus larges, d’un empattement plus long et de train roulants bien plus évolués, la nouveauté n’a aucun mal à faire oublier l’ancien modèle dans ces conditions. Elle offre enfin un amortissement efficace, ainsi qu’un comportement routier rigoureux et prévisible bien que sous-vireur. Plutôt rassurant pour les pilotes en herbe. Elle est aussi beaucoup plus confortable, donc facile à vivre en ville.

L’accélération est toutefois rigolote à basse vitesse. On profite du couple de l’électrique et l’absence de rapport. La direction est directe et précise. Pour la sportivité, il faudra accepter la linéarité du moteur électrique. Le manque de punch après 100 km/h est évident. Il existe trois modes de conduite: Turismo, Scorpion Street et Scorpion Track. Ce dernier est le seul à désactiver la fonction de conduite « mono pédale», qui permet de freiner en relâchant l’accélérateur.

Des watts dans les oreilles

Abarth a fait sa notoriété en produisant des échappements. Cocasse de jouer sur la fibre historique lorsque l’on passe à l’électrique. Et bien les Italiens on trouvaient la solution: un simulateur sonore reproduisant le bruit de l’échappement Record Monza. La synthèse sonore reproduisant le son d’un moteur thermique a demandé près de 6 000 h de travail. Abarth a enregistré un moteur à essence dans toutes ses phases de fonctionnement. Le son est diffusé via des haut-parleurs à l’intérieur de la voiture, et un subwoofer étanche en forme de cône… pour l’extérieur!

L’idée est surprenante. Au ralenti, l’illusion est presque parfaite. Mais en mouvement la sonorité qui varie avec la vitesse finit rapidement par agacer. Tandis que sur l’autoroute, les bruits d’air et de roulement prennent le dessus. Heureusement on peut couper cet artifice ( à l’arrêt seulement) irritant autant pour les passagers que pour les piétons.

Pourquoi ne pas assumer une sportivité électrique au lieu de reproduire un son thermique? Dilemme.

Conclusion

Par rapport à la version thermique qu’elle remplacera à terme, l’Abarth 500e est beaucoup plus moderne. Il faut dire que l’Abarth 500 reposait sur la même base depuis 2008. Ce n’est pas une sportive, mais une électrique légèrement épicée ( comme son tarif ). A son volant, on adopte le grand look pour frimer en ville ( qu’elle ne pourra pas quitter ).

L’idée est là.

Notation

Design
8
Vie à bord
6.5
Performances
7
Plaisir de conduite
8
Rigolote
Performante ( en ville )
Autonomie
Places arrière anecdotiques
Bruyante au dessus de 110
7.4
Fiche Technique de l’Abarth 500e
MOTEUR

Type : Électrique
Puissance maxi : 114 kW ( 155 ch )
Couple maxi : 235 Nm
TRANSMISSION
Traction
Boîte de vitesses : automatique
POIDS
Données constructeur à vide : 1335 kg
PERFORMANCES
Vitesse maxi : 155 km/h
0 à 100 km/h : 7″0 sec
CONSOMMATION
Batterie: 42 kW
Autonomie: 253 km

Photos de l’Abarth 500e 2023

Quitter la version mobile