L’ACO présente le règlement LM P1 pour 2020

Donner envie aux constructeurs de rester en endurance et s’y engager longtemps pour conserver un championnat attrayant! Voilà les grandes lignes du nouveau réglement LM P1 pour 2020. Cinq objectifs majeurs ont guidé les discussions entre l’ACO, la FIA et les constructeurs:

  • Adaptation des technologies aux véhicules de route.
  • Maîtrise des coûts.
  • Diversité technologique.
  • Homogénéité des performances.
  • Conserver l’attrait pour les spectateurs, les sponsors et les médias, avec des performances de haut niveau et toujours améliorées.

Annoncé en septembre 2016, Tao Ni, le lauréat du Michelin Challenge Design, dont le thème était Le Mans 2030 : quel design pour la victoire ? était présent au côté de Pascal Couasnon, Directeur Division Compétition chez Michelin et Pierre Fillon pour dévoiler la maquette de son projet. Les deux hommes ont tenu à rappeler que les 24 Heures du Mans sont depuis toujours un laboratoire permettant aux constructeurs de tester et de mettre à l’épreuve les grandes innovations automobiles destinées aux voitures de série et que Le Michelin Challenge Design s’inscrit parfaitement dans le processus d’innovation actuel de Michelin, l’un des partenaires historiques des 24 Heures du Mans.

Soucieux de toujours favoriser les concurrents et développer les performances, la présentation du règlement technique pour les LM P1 Hybride à partir de 2020, avec l’intégration de la technologie Hybrid Plug-in, qui permet de rouler en électrique sur de courtes distances puis de passer en mode moteur à combustion. L’ACO et la FIA travaillent d’arrache-pied, avec le concours des constructeurs, pour l’intégration de ces nouveaux développements technologiques sur les LM P1 H, la catégorie reine des 24 Heures du Mans et du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA. Cette réglementation révolutionnaire entrera en vigueur en 2020 et présente de nouvelles possibilités de développement afin que l’endurance automobile reste leader dans le domaine technologique.

Afin de répondre au mieux aux attentes des constructeurs aujourd’hui très investis dans le développement du Hybrid Plug-in, qui permet de rouler en électrique sur de courtes distances puis de passer en mode moteur à combustion pour les plus longues distances, un règlement révolutionnaire entrera en vigueur dès 2020.

Il permettra ainsi d’avoir des performances et des qualités identiques et même supérieures aux voitures actuelles, tout en réduisant toujours plus le recours aux énergies fossiles et les émissions de gaz toxiques.

Six grands principes régiront ce règlement:

Atteindre zéro émission et recharge rapide:

  • Une nouvelle technologie de route sera appliquée à la course : le Hybrid Plug-in.
  • Les voitures auront une charge électrique rapide en même temps que le ravitaillement en carburant.Grâce à cela, elles devront:
    • Couvrir le 1er kilomètre après chaque ravitaillement en mode électrique complet à un niveau de performance jusque-là inégalé en compétition;
    • Franchir la ligne d’arrivée en totale autonomie électrique (les modalités sont en cours de définition).

Renforcer la sécurité:

  • l’adaptation de la monocoque sera faite selon les modalités initialement prévues en 2018 :
    • Imposition d’un volume libre autour du casque du pilote ;
    • Imposition d’un espace d’habitabilité cockpit plus grand (1 500 mm) avec des pédales réglables ;
    • Volume de jambes légèrement modifié pour faciliter le changement de pilote ;
    • Mousse de protection pour les jambes du pilote ;
    • Tests de résistance de la monocoque et des structures d’absorption de crash avant et arrière plus sévères ;
    • Gabarits d’habitabilité et de visibilité améliorés.

Garder deux systèmes de récupération d’énergie, toujours limités à 8MJ (même taille que ceux engagés actuellement);

Mise en place d’une aérodynamique active, de type ailerons variables (à l’arrière et à l’avant) afin d’augmenter l’efficacité de la voiture et compenser les restrictions de développement aérodynamiques mises en place pour réduire les coûts;

Intégration de biocarburants: augmenter l’intégration d’autres types de carburants plus évolués, en étroite collaboration avec la stratégie des fournisseurs;

Introduction de nouvelles énergies: en parallèle, les travaux de recherche sur les nouvelles énergies de type hydrogène continuent, avec un objectif d’introduction ultérieure.

La maîtrise des coûts est aussi une préoccupation majeure de ce règlement. Le principal enjeu est de pouvoir maintenir le niveau de technologie au sommet de la hiérarchie du sport automobile tout en réduisant fortement les coûts. La FIA et l’ACO ont relevé le défi en réduisant les coûts sans sacrifier la technologie et la diversité technologique. Le niveau budgétaire requis pour être compétitif en FIA WEC sera désormais tout à fait abordable et raisonnable pour un nouveau constructeur souhaitant rejoindre l’aventure du LM P1.

Réduire les coûts:

  • Limitation du nombre de versions carrosserie: une seule carrosserie homologuée par an par constructeur pour réduire les coûts de développement (libre en 2015, 3 en 2016, 2 en 2017);
  • Limitation des essais: nouvelle réduction des jours d’essais. Les équipes auront un nombre très limité d’essais privés, tandis que tous les autres se feront sous forme d’essais collectifs organisés par le promoteur du championnat;
  • Réduction des essais en soufflerie à 600 heures par an, contre 800 heures actuellement. Cette réduction aura un impact très positif sur la réduction des budgets. Ce chiffre de 600 heures est un bon équilibre, car il a été démontré que réduire encore ce chiffre pousserait les constructeurs à investir dans des outils de simulation (Computational Fluid Dynamics CFD), ce qui va à l’encontre de la réduction des coûts imposée;
  • Unités de développement: un système sera mis en place pour empêcher un constructeur de pouvoir refaire une voiture complète chaque année. Le règlement va définir des périmètres (le châssis, le moteur, le système hybride, la carrosserie) que le constructeur pourra développer entre deux saisons, mais en faisant des choix. Ainsi, plus un élément considéré comme important par le règlement sera développé à l’intersaison, moins le constructeur aura la possibilité d’en développer d’autres;
  • Engagement sur une stabilité réglementaire très impactante sur les coûts de 4 ans minimum;
  • Réglementation aérodynamique: les possibilités de développement du dessous de la voiture seront fortement réduites :
  • Des périmètres seront définis afin de réduire les possibilités de développement dans des zones actuellement très impactantes sur la performance et incitant ainsi à des dépenses importantes;
  • Des zones libres seront autorisées, permettant aux constructeurs des innovations, mais en réduisant fortement les budgets dédiés à cette zone.
  • Réglementations sur le refroidissement des freins: actuellement, le refroidissement des freins permet le développement de technologies onéreuses, qui ne présentent que peu d’intérêt pour les technologies transposables à la voiture de route. Cela ne rentre donc pas dans les objectifs fixés par l’ACO et la FIA;
  • Limitation du personnel sur les courses: 50 personnes par équipe sur les courses du FIA WEC (contre 65 actuellement). Aucune limitation ne sera faite aux 24 Heures du Mans;
  • Limitation du nombre de composants du propulseur par an (batterie, moteur à combustion interne (ICE), système de récupération d’énergie ERS). Ce qui permettra de passer de 5 à 4 après un ou deux ans;
  • Limitation des boîtes de vitesses à 2 ensembles.

Après sa défaite, Toyota a (encore) promis de revenir l’année prochaine. Espérons que d’autres constructeurs s’investissent en LM P1 prochainement…

Toyota réalise une pole historique aux 24H du mans

Le constructeur japonais a frappé un grand coup sur cette 85e édition des 24 Heures du Mans en réalisant le meilleur temps des qualifications avec un temps record de 3’14 »791 réalisée par Kamui Kobayashi sur la Toyota TS050 – Hybrid n°7.

[quote]C’est un tour incroyable, la voiture était incroyable, et nous avons attaqué sans avoir un seul souci dans le trafic. Ça dépasse toutes nos espérances. C’est rare de dire cela, mais c’est un tour parfait. C’est cool d’être le plus rapide de l’histoire au Mans!

Kamui Kobayashi[/quote]

Toyota confirme son statut de favori en plaçant aussi la n°8 sur la première ligne. Reléguées au 2ème rang, la Porsche 919 Hybrid n°1 s’élancera de la 3e place devant la n°2 qui n’aura pas été exempte de problèmes. La Toyota n°9 reste en embuscade à la 5e place.

En LMP2, dès le début de la 2ème séance du jour, Alex Lynn place l’Oreca n°26 du G-Drive Racing en tête en roulant en 3’25 »352. Un chrono qui ne sera plus battu. Derrière, la bagarre a fait rage entre la voiture n°25 du CEFC Manor TRS Racing et la n°38 du Jackie Chan DC Racing.

En LMGTE Pro, Aston Martin Racing est toujours dominateur et c’est la Vantage n°97 qui s’octroie la pole position de la catégorie en 3’50 »837. Elle est suivie par la Ferrari 488 GTE n°51 d’AF Corse et l’autre Aston Martin n°95.

Enfin, en LMGTE Am, Fernando Rees au volant de la Chevrolet Corvette C7 R n°50 de Larbre Competition signe un excellent temps en 3’52 »843 et s’adjuge la pole de la catégorie devant l’Aston Martin Vantage n°92 et la Ferrari n°62 de l’équipe Scuderia Corsa.

Le départ de la 85e édition des 24 Heures du Mans sera donné samedi 17 juin à 15 heures.

La grille de départ des 24h du Mans 2017

1. (LMP1) Conway/Kobayashi/Sarrazin – Toyota – 3’14 »791
2. (LMP1) Buemi/Davidson/Nakajima – Toyota – 3’17 »128 – 2 »337
3. (LMP1) Jani/Lotterer/Tandy – Porsche – 3’17 »259 – 2 »468
4. (LMP1) Bernhard/Bamber/Hartley – Porsche – 3’18 »067 – 3 »276
5. (LMP1) Lapierre/Kunimoto/Lopez – Toyota – 3’18 »625 – 3 »834
6. (LMP1) Webb/Kraihamer/Bonanomi – CLM Nismo ByKolles – 3’24 »170 – 9 »379

7. (LMP2) Rusinov/Thiriet/Lynn – ORECA-Gibson G-Drive – 3’25 »352 – 10 »561
8. (LMP2) Gonzalez/Trummer/Petrov – ORECA-Gibson Manor TRS – 3’25 »549 – 10 »758
9. (LMP2) Tung/Laurent/Jarvis – ORECA-Gibson Jackie Chan DC – 3’25 »911 – 11 »120
10. (LMP2) Prost/Canal/Senna – ORECA-Gibson Vaillante Rebellion – 3’26 »736 – 11 »945
11. (LMP2) Piquet/Heinemeier Hanson/Beche – ORECA-Gibson Vaillante Rebellion – 3’26 »811 – 12 »020
12. (LMP2) Graves/Hirschi/Vergne – ORECA-Gibson Manor TRS – 3’26 »871 – 12 »080
13. (LMP2) Perrodo/Vaxivière/Collard – ORECA-Gibson TDS – 3’27 »108 – 12 »317
14. (LMP2) Panciatici/Ragues/Negrao – Alpine-Gibson Signatech – 3’27 »517 – 12 »726
15. (LMP2) Cheng/Gommendy/Brundle – ORECA-Gibson Jackie Chan DC – 3’27 »535 – 12 »744
16. (LMP2) Aleshin/Sirotkin/Shaitar – Dallara-Gibson SMP – 3’27 »782 – 12 »991
17. (LMP2) Dumas/Menezes/Rao – Alpine-Gibson Signatech – 3’28 »051 – 13 »260
18. (LMP2) Guibbert/Trouillet/Winslow – ORECA-Gibson Graff – 3’28 »368 – 13 »577
19. (LMP2) Allen/Matteli/Bradley – ORECA-Gibson Graff – 3’28 »891 – 14 »100
20. (LMP2) Rojas/Hirakawa/Gutierrez – ORECA-Gibson G-Drive – 3’28 »937 – 14 »146
21. (LMP2) Owen/de Sadeleer/Albuquerque – ORECA-Gibson United – 3’29 »151 – 14 »360
22. (LMP2) Hedman/Hanley/Rosenqvist – ORECA-Gibson Dragoonspeed 10 Star – 3’29 »777 – 14 »986
23. (LMP2) Lammers/Van Eerd/Barrichello – Dallara-Gibson Nederland – 3’29 »976 – 15 »185
24. (LMP2) Lacorte/Sernagiotto/Belicchi – Dallara-Gibson Cetilar Villorba – 3’30 »014 – 15 »223
25. (LMP2) Patterson/McMurry/Capillaire – Ligier-Gibson Algarve – 3’30 »164 – 15 »373
26. (LMP2) Barthez/Buret/Berthon – Ligier-Gibson Panis Barthes – 3’31 »346 – 16 »555
27. (LMP2) Moore/Hanson/Chandock – Ligier-Gibson Tockwith – 3’32 »536 – 17 »745
28. (LMP2) Konopka/Calko/Breukers – ORECA-Gibson Arc Bratislava – 3’33 »921 – 19 »130
29. (LMP2) Lafargue/Lafargue/Zollinger – Ligier-Gibson IDEC – 3’36 »230 – 21 »439
30. (LMP2) Keating/Bleekemolen/Taylor – Riley-Gibson Keating – 3’37 »007 – 22 »216
31. (LMP2) Nicolet/Nicolet/Maris – Ligier-Gibson Eurasia – 3’42 »660 – 27 »869

32. (GTE Pro) Turner/Adam/Serra – Aston Martin – 3’50 »837 – 36 »046
33. (GTE Pro) Calado/Pier Guidi/Rugolo – Ferrari AF Corse – 3’51 »028 – 36 »237
34. (GTE Pro) Thiim/Sorensen/Stanaway – Aston Martin – 3’51 »038 – 36 »247
35. (GTE Pro) Rigon/Bird/Molina – Ferrari AF Corse – 3’51 »086 – 36 »295
36. (GTE Pro) Briscoe/Westbrook/Dixon – Ford Ganassi USA – 3’51 »232 – 36 »441
37. (GTE Pro) Magnussen/Garcia/Taylor – Corvette – 3’51 »484 – 36 »693
38. (GTE Pro) Christensen/Estre/Werner – Porsche – 3’51 »847 – 37 »056
39. (GTE Pro) Mücke/Pla/Johnson – Ford Ganassi UK – 3’51 »991 – 37 »200
40. (GTE Pro) Priaulx/Tincknell/Derani – Ford Ganassi UK – 3’52 »008 – 37 »217
41. (GTE Pro) Gavin/Milner/Fässler – Corvette – 3’52 »017 – 37 »226
42. (GTE Pro) Vilander/Fisichella/Kaffer – Ferrari Risi – 3’52 »138 – 37 »347
43. (GTE Pro) Hand/Müller/Kanaan – Ford Ganassi USA – 3’52 »178 – 37 »387

44. (GTE Am) Lietz/Makowiecki/Pilet – Porsche – 3’52 »593 – 37 »802
45. (GTE Am) Rees/Brandella/Philippon – Corvette Larbre – 3’52 »843 – 38 »052
46. (GTE Am) Dalla Lana/Lamy/Lauda – Aston Martin – 3’53 »233 – 38 »442
47. (GTE Am) MacNeil/Sweedler/Bell – Ferrari Scuderia Corsa – 3’53 »312 – 38 »521
48. (GTE Am) Ried/Cairoli/Dienst – Porsche Dempsey Proton – 3’53 »381 – 38 »590
49. (GTE Am) Cameron/Scott/Cioci – Ferrari Spirit of Race – 3’53 »641 – 38 »850
50. (GTE Am) Smith/Stevens/Vanthoor – Ferrari JMW – 3’53 »977 – 39 »186
51. (GTE Am) Krohn/Jonsson/Bertolini – Ferrari DH – 3’54 »088 – 39 »297
52. (GTE Am) Yoluc/Yankee/Bell – Aston Martin TF – 3’54 »319 – 39 »528
53. (GTE Am) Howard/Gunn/Bryant – Aston Martin Beachdean AMR – 3’54 »328 – 39 »537
54. (GTE Am) Long/Al Faisal/Hedlund – Porsche Proton – 3’54 »621 – 39 »830
55. (GTE Am) Mok/Sawa/Griffin – Ferrari Clearwater – 3’54 »955 – 40 »164
56. (GTE Am) Wee/Katoh/Parente – Ferrari Clearwater – 3’54 »994 – 40 »203
57. (GTE Am) Bachler/Lemeret/Al Qubaisi – Porsche Proton – 3’55 »468 – 40 »677
58. (GTE Am) Flohr/Castellacci/Beretta – Ferrari Spirit of Race – 3’56 »301 – 41 »510
59. (GTE Am) Wainwright/Barker/Foster – Porsche Gulf – 3’56 »469 – 41 »678
60. (GTE Am) Nielsen/Balzan/Curtis – Ferrari Scuderia Corsa – 3’58 »249 – 43 »458

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