Pour la cinquième année consécutive, me voilà sur la grille de départ des 24H du Nürburgring ! Je vous raconte tout, des essais nocturnes du jeudi à l’arrivée le dimanche soir !
Après le VLN et la course de qualification, nous avons de nouveau passé trois jours dans l’Eifel pour suivre les 24H du Nürburgring 2017. Accrochez vos ceintures et embarquez avec nous sur une des plus belles courses au monde !
Si vous demandez à un passionné de sport automobile quelle est la course automobile la plus mythique pour lui, la plus belle, les avis vont différer. Et c’est tant mieux, cela veut dire que notre sport favori subsiste dans un monde qui tend dangereusement à éradiquer le sport automobile et le plaisir qu’il procure. Certains vous diront que rien ne vaut le prestige et le glamour du GP de Monaco. D’autres évoqueront leurs souvenirs aux 24h du Mans et vous affirmeront qu’aucune course n’égal le Mythe de l’épreuve Sarthoise. D’autres encore vous vendront coûte que coûte les 500 Miles d’Indianapolis pour le spectacle, l’ambiance et la culture. Vous avez tous raison, le sport automobile est beau sous toutes ses formes, et il serait injuste de désigner telle ou telle course comme la meilleure au monde. Toutefois, si l’on me posait cette même question, je ne pourrais m’empêcher de répondre en faveur des 24H du Nürburgring. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
Le circuit
Le Nürburgring est le circuit le plus long au monde avec plus de 22 kilomètres de virages qui n’en finissent plus, dans une forêt épaisse et magnifique ! Aucun circuit au monde ne peut se targuer d’être aussi rude pour les mécaniques et les pilotes que celui-ci. Le Nürburgring c’est une épreuve, un mythe à part entière. Voilà cinq ans que j’ai le plaisir de m’y rendre pour couvrir des courses, et à chaque fois je découvre de nouveaux virages, de nouvelles portions, de nouveaux villages imprégnés de la culture automobile… La nuit des 24H, la forêt plonge dans l’obscurité. Point d’éclairages artificiels pour guider les équipes, les pilotes sont seuls avec leur machine de course pendant 6 minutes, avant de retrouver les lumières du circuit GP. Les paddocks respirent l’Histoire automobile avec un grand « H », c’est quelque chose de palpable, qui vous prend aux tripes.
Vous comprendrez donc bien naturellement que si les 24H du Nürburgring ont une place si chère dans mon coeur, c’est avant tout grâce au circuit sur lesquelles elles ont lieux ! Vous n’êtes pas convaincu ? Voici quelques images pour vous rallier à ma cause ! Courbes, bosses, virages en aveugle… tout y est !
Le plateau
200. C’est le nombre de voitures engagées au départ. Aucune course au monde ne vous proposera un tel plateau, et surtout une telle diversité ! Les stars de l’événement restent évidemment les GT3 : R8 LMS, M6 GT3, 911 GT3R, AMG GT3, etc… Toutefois on retrouve également un important plateau GT4, des Porsche Cup, des Audi RS3 LMS, des BMW M235i, des Toyota GT86… et même une classe « SPX » qui permettent à des véhicules plus exotiques de s’engager. Je pense notamment à la superbe équipe Scuderia Cameron Glickenhaus avec leur prototype spécialement développé sur la Nordschleife, ou encore aux Renault RS 01. Vous vous demandez comment tout ce beau monde cohabite pendant 24H ? C’est tout à fait légitime ! Le départ se découpe en plusieurs groupes par catégories. Jusque là tout va bien. Mais rapidement, les plus rapides rattrapent les plus lents et on assiste à des tours de passe-passe entre une Porsche d’usine et une Golf 3, entre un pilote titré au Mans et un amateur confirmé. Maintenant, imaginez un peu les ravitaillements… Vous avez du mal ? Il faut le voir pour le croire : les équipes se partagent les box et arrivent parfois en même temps à la pompe ! Un sacré bazar, toujours dans le respect toutefois, qui fait aussi le charme de l’épreuve.
Nous avons donc un plateau incroyable sur un circuit tout aussi incroyable ! De quoi créer de belles batailles en piste, et réaliser des images intéressantes.
Le public
Comme si cela ne suffisait pas, le public joue un rôle phare dans le ressenti que l’on peut avoir sur les lieux. Des dizaines de milliers de personnes, on parle même de plus de 200 000 spectateurs selon les différentes sources, se rassemblent dans la mythique forêt de l’Eifel. Un public de connaisseurs, de réels passionnés, toutes générations confondues, se mélange le long de la piste une semaine avant la course pour assister à cet événement majeur. On retrouve au bord du tracé tous types de campements, tous plus farfelus les uns que les autres. De l’alcool à volonté, de la musique à en perdre les tympans, des piscines gonflables, et cette année même un dinosaure géant en plastique ! Les 24h du Nürburgring pour toutes ces personnes sont avant tout une immense fête, que l’on partage entre passionnés, une bière à la main, et une saucisse blanche dans l’autre ! Les pilotes vous diront même que dans certaines portions du circuit, l’odeur des barbecues vient titiller leurs narines alors qu’ils essayent de se concentrer sur leur trajectoire…. Unique au monde ! La nuit, ajoutez le crépitement des feux d’artifice dans la pénombre, et la magie opère !
La course
Vous me direz, « tout ça c’est bien beau, mais qu’en est-il de la course ? ». J’y viens. Je vous avais résumé dans un précédent article les différentes forces en présence : une armée d’Audi R8 LMS, de BMW M6 GT3, et de Porsche 911 GT3R s’attaquaient alors à la domination apparente des Mercedes AMG GT3. La première surprise vint alors de la superbe Scuderia Cameron Glickenhaus qui plaça son prototype en pôle position avec un temps de 6 minutes et 56 secondes ! Magnifique ! Au bout de quelques tours toutefois, l’armada de R8 LMS prenait déjà l’avantage, tandis que les M6 GT3 et les AMG GT3 suivaient à quelques centimètres derrière. Enfin, les Porsche, parties relativement loin suite à des qualifications moyennes, remontaient les positions progressivement avec notamment un Romain Dumas déchaîné au volant ! Malheureusement pour la firme de Zuffenhausen, une collision avec un véhicule plus lent viendra rapidement enterrer tout espoir de reconquête du titre. Il en a été de même pour la 911 du Falken Motorsport, qui abandonna avant même la tombée du soleil. Au cours de la nuit, deux R8 prennent progressivement le large, suivi par une M6, puis encore des R8. Les AMG GT3, si dominantes l’année passée, ne semblent pas dans le coup pour la victoire cette fois-ci. C’est ainsi qu’après 24h d’un sprint infernal, la R8 du Land Motorsport remporta les 24H du Nürburgring , devant la M6 du Rowe Racing, et la R8 du WRT. A noter que le podium se tient en seulement 50 secondes après 24h de courses, la magie de l’endurance ! Le top 5 est complété par la M6 du team Schnitzer et l’AMG GT3 du team Black Falcon. La première Porsche est sixième, il s’agit de celle du Frikadelli Racing.
Que dire de plus ? Cette année n’a pas dérogé à la règle : le spectacle a été au rendez vous de la première à la dernière heure, la magie aussi ! Vous ne vous êtes jamais rendu sur le mythique circuit allemand ? J’espère vous avoir convaincu à réserver votre week-end en mai 2018, car c’est un rendez-vous obligatoire pour tout passionné de sport automobile. En ce qui nous concerne, nous y serons à nouveau, cela ne fait aucun doute !
En attendant, voici un dernier supplément de photos de cette édition 2017, avant de vous donner rendez-vous aux 24h du Mans la semaine prochaine !
Ultime répétition avant l’épreuve mythique des 24H du Mans, les 6h de Spa en Belgique ne sont pas vraiment déroulés comme sur des roulettes…
Samedi 7 mai 2016, le soleil brille et les oiseaux chantent (surement) mais nous ne les entendons pas puisque me voilà sur le circuit de Spa Francorchamps en Belgique. Dans la province de Liège, je découvre le fameux toboggan des Ardennes, surnommés ainsi pour son tracé vallonné. Magnifique et spectaculaire!
Dans les stands, les deux Audi R18 se reposent après un début de saison prometteur malgré une disqualification à Silverstone. La raison? Lors de l’inspection d’après course, les commissaires techniques de la FIA ont mesuré l’épaisseur du patin situé à l’avant du fond plat et il s’est révélé trop fin de 5 millimètres après usure et frottements sur la piste. Les règles sont ce qu’elles sont…
Avouons-le, l’auto n’est pas à proprement dit la plus belle mais certainement l’une des plus spectaculaire en terme d’aérodynamique.
Pendant que certains sont concentrés (Lucas di Grassi) , d’autres trouvent le temps de plaisanter sur la grille de départ (André Lotterer). Dans le box, l’ambiance est sereine avec la présence du Dr. Wolfgang Ullrich…
La RS3 et la meute de R8 veillent sur la sécurité de la course
Puis vient l’heure du départ, les autos s’élancent après qu’un parachutiste saute d’un avion avec le drapeau vert. Environ 56000 spectateurs sont présents pour admirer les prototypes et GT s’affronter. Une première hiérarchie s’installent rapidement en tête de la course: Porsche/Audi/Toyota. Mais au bout d’une heure, rien ne va plus.
La Toyota #5 décale sa stratégie et prend la tête de la course. Sébastien Buemi réussit même à résister aux assauts de l’Audi #8 de di Grassi, pourtant très offensif. Il est d’ailleurs sorti légèrement de la piste en tentant de le dépasser, de quoi promouvoir le système quattro (ça ne se tente pas en F1).
Dépassement dans le raidillon!
Les contacts sont nombreux, et les crevaisons se multiplient. On imagine le carbone, tranchant comme des lames de rasoir, présent sur la piste.
A la 2ème heure de course, l’Aston Martin n° 95 est victime d’une sortie de la piste spectaculaire après un contact avec la Gibson 015S/G-Drive. La belle Anglaise fait plusieurs tonneaux après avoir percuté un mur de pneus. Heureusement le pilote s’en sort indemne.
Le rythme est effréné, les autos souffrent et les pilotes commettent des erreurs. Jamais je n’avais vu une manche du WEC aussi disputée.
Il reste encore 2h de course, de la fumée s’échappe de la Toyota #5: c’est l’abandon! L’Audi #8 prend enfin la tête. Derrière, la Porsche #2 est à 3 tours tandis que la Porsche #1 est loin, très loin: crevaison et problèmes mécaniques auront eu raison d’elle, elle n’est que 31e sur les 34 voitures engagées.
Il reste à peine 10 min de course et la tension est palpable. L’Audi #7, alors 5e veut chercher les points de la 4e place et réduit rapidement l’écart sur la Rebellion devant elle. Malheureusement elle se fait harponner par une LMP2, mais sait tout de même repartir pour finir la course.
La preuve que même dans les derniers instants, tout peut se jouer…
VICTOIRE! C’est finalement l’Audi #8 conduite par l’équipage Duval / Di Grassi /Jarvis qui remporte cette course folle. Souvent malchanceuse lors des dernières courses, la #8 s’impose grâce à sa fiabilité, l’air de rien c’est aussi la première victoire d’une Audi dans le championnat depuis les 6 Heures de Spa de l’an dernier!
Audi est prêt pour Le Mans? Assurément!
Il est temps de sortir le champagne et savourer ce moment unique…
Dans le parc fermé, les autos ne peuvent cacher les cicatrices de 6H d’une course intense et spectaculaire. Les machines sont fatiguées et on imagine les hommes tout autant!
Notre navette VIP nous attend pour repartir. Ce n’est pas le transporteur mais presque!
Merci à Audi de nous avoir permis de vivre l’expérience.
La Nissan Deltawing était à Magny Cours ce jeudi pour des essais en vue de préparation du Mans. La voiture, ou plutôt la Batmobile dessinée par Ben Bowlby, a été retenue pour occuper le stand 56 lors des 24H du Mans 2012, stand attribué à la recherche et l’innovation, elle pourrait symboliser l’avenir du sport automobile.
Ce rendez-vous exceptionnel fut l’occasion de côtoyer Don panoz, légende automobile et entrepreneur américain, qui a fondé en 1989 Panoz Auto Development. Panoz est un participant de longue date des voitures portant son propre nom au Mans et, en 1999, a fondé l’American Le Mans Series.
Un air très américain flâne dans le stand. Le team est détendu, ouvert à toutes questions, et surtout, surtout: ne se cache pas derrière de multiples bâches! Nissan et Michelin apportent leur savoir faire à l’équipe, c’est un véritable défi de mettre au point un prototype aussi rapidement pour une course aussi longue. Leur présence ne se justifie pas au simple sticker collé à la carrosserie noir mat. Leur but est d’innover et de bouleverser le sport auto.
Du côté de chez Nissan, le moteur partage énormément de pièces avec celui de grande série présent dans la Juke. Il reçoit bien sur son lot d’améliorations pour atteindre les 300ch! Michelin quant à lui, a su développer un pneu complètement nouveau pour le train avant, aussi fin que ceux d’une antique Citroen 2cv. La voiture a des allures de dragster.
Marino Franchitti confie qu’il ne lui a fallu que 2 tours pour s’habituer à la voiture, pas plus dure à piloter qu’une autre voiture de course. Lauréat de la première GT Academy, Lucas Ordonez, officialisé le matin même, était impatient de réaliser ses premiers tours de roues.
Le chemin est encore long jusqu’au Mans et il ne reste plus beaucoup de temps. Souhaitons-leur de réussir leur pari!
Historique du projetAoût 2008: Ben Bowlby commence à étudier de nouveaux concepts IndyCar pour les nouvelles règles de 2012.Décembre 2008: Bowlby vient d’abord avec le concept DeltaWing.Février 2010: La DeltaWing est dévoilée pour la première fois au Salon de Chicago. C’est une nouvelle proposition pour remplacer le châssis Dallara utilisé depuis 2003.Juillet 2010: IndyCar se prononce contre la sélection de la DeltaWing pour 2012.Septembre 2010: Ben Bowlby a sa première réunion avec les représentants des American Le Mans Series, y compris l’homme qui allait devenir le DeltaWing – Projet 56 Managing Partner, Don Panoz.Octobre 2010: Ben Bowlby a sa première rencontre avec l’Automobile Club de l’Ouest et le président du club, Jean-Claude Plassart.Avril 2011: Ben Bowlby a sa première rencontre avec le Highcroft Racing Duncan Dayton.Juin 2011: La DeltaWing a été annoncé comme le choix du « Garage 56 » pour les 24 Heures du Mans 2012.Septembre 2011: Début de la construction de la DeltaWing.Septembre 2011: Michelin est annoncé comme partenaire technique.Octobre 2011: Essais en soufflerie.Novembre 2011: EMCO Gears (boîte de vitesses) et Performance Friction (freins) sont annoncés comme partenaire.Janvier 2012: Le premier moteur de DeltaWing est monté.Février 2012: Les premiers pneus Michelin pour la DeltaWing arrivent aux États-Unis.Février 2012: La DeltaWing à l’échelle 1entre en soufflerie.Mars 2012: Alex Gurney, pilote d’essai et le fils de Dan Gurney DeltaWing constructeur devient le premier homme à tester la voiture à Buttonwillow Raceway en Californie.Gurney est rejoint par Marino Franchitti.Mars 2012: Nissan est annoncé comme partenaire technique pour le projet 56.Mars 2012: La Nissan DeltaWing fait ses débuts en public avec démonstration aux 12H de Sebring.Fiche techniqueMoteur: 4 cylindres 1.6L Nissan DIG-TPuissance: 300chCouple: 312NmBoite séquentielle 5 vitessesFreins carbonePneu avant: Michelin 10/31 en 15″Pneu arrière: Michelin 310/620 en 15″Châssis monocoque carboneRéservoir: 40LPoids: 575kgCx: 0.313
On l’avait vu, le Team Peugeot RCZ Nokia n’avait plus rien à prouver en HDi, d’ou le passage cette année en SP2T, les moteurs essence de moins de 1600cc.
A l’occasion de la 2ème manche du Championnat d’Endurance VLN, le Team Peugeot RCZ Nokia réalise déjà le doublé.
Au bout de 21 tours de course (soit 511,75 kilomètres), Michael BOHRER, Stéphane CAILLET, Jürgen NETT et Steven PALETTE avaient accumulé une avance de 6 minutes sur leurs coéquipiers Paul ENGLERT, Steven PALETTE, Julien PIGUET et Guillaume ROMAN. Le jeune pilote français Steven PALETTE était engagé sur les deux voitures pour assurer sa qualification en vue des 24H du Nürburgring 2012. « Impossible de faire mieux, c’était un week-end tout simplement parfait » a déclaré Olivier PEREZ, General Manager du team. « Un grand merci à toute l’équipe pour l’excellent travail qu’elle a fourni ».
Les deux meilleurs chronos aux qualifications
Lors de la séance de qualification, c’est Michael BOHRER au volant de la RCZ N°387 qui a réalisé le meilleur chrono en 9’25’’461 minutes. Le pilote Allemand âgé de 28 ans a ainsi amélioré de 21 secondes son chrono du début de saison (mais cette fois-ci sur piste sèche) et a une nouvelle fois décroché la pôle position de la catégorie SP2T constitué d’un plateau de sept voitures. « A l’exception d’un souci de faux contact dans le faisceau électrique, tout a marché sans le moindre accroc. J’aimerais aussi adresser un grand compliment à notre partenaire KUMHO TYRES qui nous approvisionne en pneu compétition» a souligné Michael BOHRER avec un grand sourire. « Malheureusement, il y a eu plusieurs petites averses, sinon, on aurait peut-être été encore plus rapide en course. ».
La deuxième RCZ N°392 a terminé 2ème des qualifications à 7 secondes seulement.
Et derrière?
En SP2T, hormis les deux RCZ, il y avait aussi quatre Mini dont une en version « Cup Spéciale » et une Peugeot 207 en version « VLN ». Au fil des tours, les Peugeot RCZ Racing Cup « Endurance » ont dominé leur catégorie à tel point qu’elles ont fini par porter leur avance sur la concurrente la plus lente à plus de 9 minutes et qu’elles ont failli lui prendre un tour…
Toyota Racing a communiqué aujourd’hui plus de détails sur sa participation au prochain Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, et notamment sur son intention d’engager deux voitures lors de certaines épreuves.
La nouvelle écurie, basée dans les locaux de Toyota Motorsport GmbH (TMG) à Cologne, en Allemagne, fera ses débuts le 5 mai aux Six Heures de Spa-Francorchamps, deuxième manche de ce championnat. Par la suite, Toyota Racing compte engager deux TS030 Hybrides aux 24 Heures du Mans (16-17 juin), sa participation à d’autres manches restant à confirmer. Pour l’une des voitures, les noms des pilotes sont d’ores et déjà connus : Alex Wurz, Nicolas Lapierre et Kazuki Nakajima, et des pourparlers sont en cours pour finaliser la composition de la seconde équipe. De plus, l’Italien Andrea Caldarelli, de Pescara, rejoint l’écurie Toyota Racing en qualité de jeune pilote.
La TS030 Hybride succède aux TS010 et TS020 (GT-One), deux Toyota emblématiques qui se sont illustrées sur le podium du Mans dans les années 1990 – TS étant l’abréviation de Toyota Sport. Toyota est le premier constructeur à confirmer l’engagement d’une motorisation hybride au Championnat du Monde d’Endurance FIA, et luttera donc contre Audi et son TDI (et peut être un ex Peugeot 908…)
Conçu pour fournir des performances maximales, le groupe motopropulseur THS-R (Toyota Hybrid System – Racing) se compose d’un tout nouveau V8 essence atmosphérique de 3,4 litres et d’un système hybride équipé d’un super condensateur de stockage mis au point par Nisshinbo, partenaire officiel de l’écurie.
Les premiers essais de la TS030 Hybride permettront à l’écurie d’évaluer l’intérêt, dans le cadre du règlement actuel, du moteur électrique avant fabriqué par Aisin AW et du moteur électrique arrière développé par Denso, partenaire officiel. Pour les systèmes hybrides, ce règlement limite la récupération d’énergie à 500 kJ entre deux séquences de freinage, et son utilisation sur deux roues seulement. À l’instar des modèles Toyota ‘full hybrid’ du commerce, la TS030 Hybride récupère l’énergie au freinage et peut fonctionner en seul mode électrique, sans émissions et sans consommer la moindre goutte de carburant. Un châssis LMP1 inédit, en fibre de carbone, a été développé et construit chez TMG, où la voiture a été assemblée en intégralité pour la première fois en prévision de ses premiers tours de roues, effectués sur le circuit Paul-Ricard HTTT du 11 au 13 janvier.
Lors des séances d’essais spécifiques sur la piste varoise, réalisées notamment de nuit, la TS030 Hybride a parcouru plusieurs centaines de kilomètres tout en faisant preuve d’un niveau de fiabilité et de performances impressionnant, à ce stade pourtant très précoce de son programme d’essais. Alex Wurz et Nicolas Lapierre y ont poussé la TS030 Hybride dans ses retranchements, en compagnie d’Hiroaki Ishiura, japonais de 30 ans et pilote candidat, en perspective des courses où Toyota Racing engagera deux voitures.
Yoshiaki Kinoshita, Président de l’écurie : « Bien sûr, nous serions plus qu’heureux de remporter le Mans… C’est le rêve de tout concurrent. Mais nous sommes réalistes : nous savons qu’il faut poursuivre le développement et l’apprentissage pour être en mesure d’affronter des adversaires très coriaces. Notre objectif cette année ? Montrer le niveau de performances de la voiture, et particulièrement de sa motorisation THS-R. La technologie hybride étant fondamentale pour Toyota, il est important de la mettre à l’épreuve dans l’arène des sports mécaniques, car nous voulons prouver ses atouts potentiels, tant en termes de chronos qu’en économies de carburant. L’ensemble du personnel impliqué dans la conception, le développement et la préparation de la voiture – chez TMG comme à la Division Sports Mécaniques, au Japon – a travaillé d’arrache-pied pour parvenir à ce stade, et nous sommes tous très excités de ce retour sur les circuits. »
Pascal Vasselon, Directeur technique : « Les performances de notre TS030 Hybride reposent avant tout sur deux facteurs : l’aérodynamisme et le système hybride. Pour les motorisations hybrides, le règlement nous autorise à récupérer l’énergie au freinage afin de renforcer l’accélération en sortie de virage, et donc d’abattre de meilleurs chronos. Et à niveau de performances égal, un groupe motopropulseur hybride est moins gourmand en carburant. C’est donc une technologie tout à fait pertinente, que nous sommes impatients d’appliquer à l’endurance. Autre point clé du développement : l’obtention d’une efficacité aérodynamique. Pour l’optimiser, l’équipe TMG a beaucoup travaillé en combinant des essais en soufflerie et nos procédures ultramodernes de mécanique des fluides numérique (MFN – ou CFD en anglais, pour Computational Fluid Dynamics). À en juger par les retours positifs des premiers essais, nous avons là une très bonne base de départ sur laquelle nous allons travailler dans les semaines à venir. »
Hisatake Murata, Responsable du projet hybride : « Toyota travaille depuis des années sur l’application des systèmes hybrides aux sports mécaniques, et a énormément progressé. Nous nous sentons maintenant prêts à confronter notre technologie au test absolu en la matière : les 24 Heures du Mans. Bien entendu, l’intégration d’une motorisation hybride pose d’autres difficultés que celles d’un moteur “normal”. Mais la technologie THS-R ayant été mise au point avec des partenaires tels que Denso, Aisin AW et Nisshinbo, elle fait partie intégrante du concept de la TS030 Hybride. Ce système permettra de récupérer jusqu’à 500 kJ entre les phases de freinage, une énergie que l’un des moteurs électriques – avant ou arrière – pourra convertir en performances. La technologie hybride de Toyota a déjà remporté une course d’endurance : les 24 Heures de Tokachi en 2007, et nous transposons maintenant sa dernière évolution – le THS-R – sur la scène mondiale des sports mécaniques. Nous sommes bien conscients de la difficulté technique, mais nous voulons relever ce défi. »
Alex Wurz : « La première fois que j’ai conduit la TS030 Hybride, c’était vraiment super : le simple fait de quitter le garage en mode électrique est complètement futuriste. Puis, quand on relâche l’embrayage et que le moteur thermique se met en marche, on a l’impression de retrouver un vieux copain ! Quand nous avons chaussé les slicks, j’ai perçu la très bonne adhérence de la voiture ; je pense donc que nous avons une bonne base et qu’il est possible d’en faire une voiture vraiment rapide. Je suis très heureux, mais étant aussi d’un esprit analytique, je sais qu’il reste encore beaucoup de travail. C’est vraiment bien de pouvoir collaborer avec tous les mécaniciens et les ingénieurs – l’écurie Toyota Racing est très internationale et elle fonctionne bien. Je m’y sens à l’aise car il est clair que tous sont de grands professionnels. »
Nicolas Lapierre : « Après les premiers tours de roues, ma première impression est positive : le châssis est vraiment évolué et le système hybride tourne très bien. La TS030 Hybride réagit bien au volant, en associant une réponse vive et efficace à un appui au sol impressionnant, ce qui donne au pilote un bon feeling. Ça n’a rien à voir avec tout ce que j’ai connu jusqu’à présent, car la philosophie est différente. Les premiers essais sont donc prometteurs, et nous avons vu le potentiel de la voiture à plusieurs niveaux. Il nous reste encore beaucoup à faire, mais je pense que nous aurons une voiture compétitive. Et comme nous partons d’une page blanche, c’est un challenge enthousiasmant. »
Kazuki Nakajima : « J’ai vraiment hâte de prendre le volant de la TS030 Hybride. J’en ai longuement parlé avec Alex et Nicolas pendant les premiers essais, et elle a manifestement un grand potentiel. Comme j’ai passé beaucoup de temps dans le simulateur de pilotage TMG, je me suis familiarisé virtuellement avec la voiture ainsi qu’avec le circuit du Mans, mais il est temps maintenant de passer au monde réel. C’est une grande chance pour moi, et j’attends avec impatience de pouvoir courir avec Toyota Racing en Championnat du Monde d’Endurance FIA. Ce retour au Mans avec une motorisation hybride est un enjeu de poids pour Toyota, mais c’est aussi pour tous les pilotes une véritable opportunité, et j’espère que mon expérience récente en Super GT me sera bénéfique. C’est formidable de faire partie de ce projet, et je suis très motivé pour la saison à venir. »
Caractéristiques techniques
Dénomination TS030 Hybride
Type LMP1 (Le Mans Prototype)
Carrosserie Composite à base de fibre de carbone
Pare-brise Polycarbonate
Boîte de vitesses Séquentielle transversale à 6 rapports
Carter de boîte Aluminium
Arbres de transmission À joint de cardan homocinétique tripode coulissant
Embrayage Multidisque
Différentiel À blocage mécanique par viscocoupleur
Suspensions Doubles triangles indépendants avant et arrière, tringle de liaison en poussée
Ressorts Barres de torsion
Barres antiroulis Avant et arrière
Direction À assistance hydraulique
Freins Double circuit de freins à commande hydraulique, étriers monoblocs en alliage à l’avant et l’arrière
Disques Ventilés en carbone à l’avant et l’arrière
Jantes Forgées en magnésium
Jantes avant 14,5 x 18 pouces
Jantes arrière 14,5 x 18 pouces
Pneumatiques Michelin à carcasse radiale
Pneus avant 36/71-18
Pneus arrière 37/71-18
Longueur 4650 mm
Largeur 2000 mm
Hauteur 1030 mm
Réservoir d’essence 73 litres
Groupe motopropulseur TOYOTA HYBRID System – Racing (THS-R)
Moteur thermique V8 atmosphérique calé à 90°
Carburant Essence
Cylindrée 3,4 litres
Soupapes 4/cylindre
Brides à l’admission 1 x 43,3 mm
Condensateur Nisshinbo
Moteur électrique avant Aisin AW
Moteur électrique arrière DENSO
Alors qu’on attendait une nouvelle bataille Peugeot/Audi en endurance cette année, la marque aux anneaux va se sentir bien seule. En effet, Peugeot vient d’annoncer l’arrêt de son programme. Pas de 24H du Mans donc.
Après 14 victoires lors des 16 dernières courses, dont un doublé aux 24 h du Mans 2009 dans le cadre du championnat ILMC remporté deux années consécutives en 2010 et en 2011.
Cette décision s’inscrit dans le contexte d’un environnement économique tendu en Europe et d’une année particulièrement dense en lancement de nouveaux véhicules pour la marque. Dans ce contexte, Peugeot fait le choix de concentrer les moyens en 2012 sur sa performance commerciale et en particulier sur la réussite des lancements de 208, 3008 HYbrid4, 508 RXH, 508 HYbrid4 et 4008…
On aura peut être une chance de voir des écuries privées faire rouler la 908.
A peine dévoilée que la Mini Coupe se retrouve sur les pistes et pas n’importe laquelle en l’occurrence! Cette version de piste prendra part au 24H du Nürburgring, une grande première pour la marque.
Cette version endurance dispose toujours du 1.6L turbo mais cette fois ci dans une configuration à 250ch et 330Nm, avec le dépouillement effectué à l’intérieur, le poids descend sous la barre de la tonne.
Pour ma part, c’est l’heure de prendre la route pour rejoindre ce mythique tracé du Nürburgring!
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