Audi, 90 ans d’innovation

Marque déposée d’Audi, les quatre anneaux imbriqués symbolisent la fusion, le 29 juin 1932, de quatre constructeurs automobiles auparavant indépendants : Audi, DKW, Horch et Wanderer. 90 ans plus tard, la réputation de la marque Allemande n’est plus à faire. Direction le circuit Paul Ricard situé au Castellet pour revenir sur les points forts.

Et pour retracer ces avancées et innovations, c’est avec une magnifique e-tron GT quattro que j’ai pu me déplacer le temps d’un weekend. La dernière fois que j’en avais pris le volant, c’était dans le Luberon l’année dernière. Et bien c’est toujours un plaisir de la retrouver. Surtout dans une configuration (presque) full black comme ici.

La claque.

Toujours aussi fascinante, que ce soit dans son design qu’à la conduite. En terme de véhicule électrique, je crois bien que c’est mon rêve ultime aujourd’hui. Et pourtant ça fait un moment qu’elle existe cette GT quattro électrique. Bref, c’est comme si cette configuration full black était faite pour moi.

Côté performances c’est aussi toujours la claque, malgré que la version RS soit encore plus impressionnante. L’e-tron GT est considérée comme l’entrée de gamme, tout est relatif. Celle-ci dispose d’une double motorisation synchrone. Elle cumule 476 chevaux et même 530 chevaux en mode boost. Niveau accélération, elle abat le 0 à 100 km/h en 4.1 secondes.

Galerie photos de l’Audi e-tron GT quattro

Audi et la lumière

La lumière fait partie des principaux axes de travail chez la marque Allemande. Et pour représenter ces avancées en la matière, Audi nous a ramené une surprise. Elle nous a fait l’honneur de présenter l’A6 e-tron concept et ses technologies d’éclairage novatrices. Je n’avais pas encore pu voir ce concept en vrai, la faute au covid. Et bien c’est chose faite désormais.

L’A6 e-tron concept inaugure une nouvelle plateforme portant le doux nom de Premium Platform Electric (PPE). Si sur les photos de présentation, il était difficile de se faire une idée des proportions. En vrai, elle a un charisme incroyable, à la manière d’une A5 Sportback. Son design extérieur est un avant-goût des futurs modèles de production d’Audi et fournit des indications claires sur l’aspect dynamique et élégant du haut de gamme de la marque aux quatre anneaux.

Pour ce que l’on ne voit pas, c’est à dire la motorisation, ce concept dispose d’une batterie de batterie de 100 kWh qui promet une autonomie de plus de 700 kilomètres. Les deux moteurs électriques sont capables de fournir une puissance totale de 350 kW (476 ch) et un couple de 800 nm. Les modèles les plus puissants de la gamme pourront passer de 0 à 100 km/h en moins de quatre secondes.

Aérodynamique et Cx

L’aérodynamique a toujours joué un rôle clé dans l’histoire d’Audi. La valeur Cx de l’Audi 100/C3 reste légendaire. A l’époque, elle était championne du monde d’aérodynamique toutes catégories confondues, et avec sa valeur Cx de 0,30. Audi surpassait déjà de loin ses concurrents dès 1982, et a continué à le faire pendant de nombreuses années. Avec ses lignes fluides, la troisième génération de l’Audi 100 a également révolutionné et profondément transformé le design automobile dans la gamme des routières, qui était jusqu’alors resté très conservateur.

Aujourd’hui, le concept Audi A6 e-tron écrit un nouveau chapitre de cette histoire. Elle dispose d’une valeur Cx de seulement 0,22. La teinte Heliosilver ajoute une présence esthétique et une fonctionnalité à l’apparence de l’Audi A6 e-tron concept. La peinture accentue les formes de la carrosserie avec un effet de profondeur. À l’avant, la calandre Singleframe forme un contraste avec la couleur noire mate profonde du bouclier.

En outre, la peinture offre également des avantages techniques qui réduisent la consommation d’énergie. En effet, elle peut réfléchir un pourcentage important du rayonnement thermique de la lumière du soleil, réduisant ainsi la quantité d’énergie qui pénètre dans la carrosserie de la voiture et dans son habitacle. L’utilisation de la climatisation s’en trouve réduit. Un avantage pour l’autonomie et l’empreinte CO2 du véhicule sur chaque kilomètre et même à l’arrêt.

Voir et être vu

L’Audi A6 e-tron concept donne déjà un avant gout de l’éclairage de demain. La technologie Digital Matrix LED et Digital OLED permet d’obtenir une luminosité maximale et une large gamme de fonctionnalités tout en offrant des signatures lumineuses personnalisables.

Trois petits projecteurs LED haute résolution sont intégrés de chaque côté de la carrosserie, transformant le sol en une scène lorsque les portes sont ouvertes – de petits effets lumineux dynamiques prolongés accueillent les occupants avec des messages personnalisés. Quatre autres projecteurs LED haute résolution – discrètement intégrés aux quatre coins du véhicule – génèrent des projections de clignotants. Le design de ces projections peut être modifié pour s’adapter à différents marchés et régions d’homologation, et selon les besoins.

Les phares avant Digital Matrix Led atteignent une qualité presque cinématographique. Par exemple, si l’Audi A6 e-tron concept est garée devant un mur, elle peut projeter un jeu vidéo pour y jouer. Au lieu d’un petit écran dans le cockpit, ils verront les décors virtuels de leur jeu  projetés sur le mur en format XXL. Les joueurs pourront se tenir à côté ou devant le véhicule pour avoir une vue globale sur l’écran projeté, qui fait plusieurs mètres de large. Les joueurs contrôlent le jeu, créé par Audi, via un smartphone. Les designers Audi l’ont conçu et développé spécialement pour le concept Audi A6 e-tron.

Enfin, les projections autour du véhicule permettent pour la première fois d’étendre sa portée de communication au-delà du véhicule. Grâce à la connectivité intelligente, le concept A6 e-tron fournit des informations aux autres usagers de la route par le biais de signaux visuels.

De la lampe à pétrole à la technologie Oled. Je vous invite à regarder cette petite vidéo qui retrace l’évolution de l’éclairage.

Galerie photos de l’Audi A6 e-tron concept

Audi et l’aluminium

Le saviez-vous? Le concept Audi Space Frame (ASF) est une innovation Audi! Que ce soit pour l’ossature totale (Audi A2 et A8) ou partielle (Audi TT et R8) de l’automobile. L’ASF est fabriquée avec de l’aluminium seul ou allié à de l’acier, et désormais du carbone ou du plastique. La rigidité de ce type de coque est supérieure à l’équivalent en acier et permet une meilleure tenue de route ainsi qu’une meilleure absorption des chocs lors de crash tests. D’autre part, le gain de poids est de l’ordre de 25 %.

Pour l’histoire, Audi reçoit le « Titre européen de l’inventeur de l’année 2008 » pour la conception de l’ASF.

Audi Avus Quattro Concept

Pour représenter cette maitrise, quoi de plus extrême que l’Avus Concept? Voici donc l’unique exemplaire produit et présenté par Audi en 1991. Il en existe une seconde mais c’est une maquette! Celle là, c’est la vraie!

Ce concept a une carrosserie en aluminium sur un châssis tubulaire et un moteur central. Elle utilise donc le fameux concept ASF. L’Avus est équipée d’un moteur W12 d’une cylindrée de 6L. La puissance s’établit à 509 chevaux pour un poids de 1250kg. Elle permet d’atteindre une vitesse de pointe de 340 km/h. Tandis que le 0 à 100 km/h s’effectue en 3 secondes.

Des chiffres très actuels pour un concept présenté en 1991! L’aluminium est brut, et il n’y a bien que les optiques ou les pneus aux énormes flancs qui la remettent dans son époque.

L’histoire d’Avus

Le véhicule a été nommé d’après l’hippodrome AVUS de Berlin. AVUS est l’abréviation de Automobil-Verkehrs- und Übungs-Straße GmbH (route de circulation et d’essai automobile en allemand). Le 6 mars 1934, Hans Stuck y a établi un record du monde à la moyenne de 217,11 km/h avec sa Auto Union P (P pour Porsche) de course à seize cylindres et une vitesse de pointe de 270 km/h.

Vous aurez compris que son design s’inspire de l’Auto Union des années 30. Comme à l’époque, l’Avus utilise des panneaux en aluminium non peints. Ces panneaux en aluminium poli font seulement 1,5 mm d’épaisseur. Le martelage s’est fait à la main pour donner la forme voulue.

Un second concept, l’Audi Rosemeyer est rendue publique en 2000. Elle vient prendre la suite avant de voir arriver l’Audi Le Mans quattro en 2003 qui donnera naissance à la première R8. Cette dernière utilise toujours le concept ASF pour son châssis.

Galerie photos de l’Audi Avus concept

Audi et la transmission intégrale

La technologie quattro est la transmission quatre roues motrices Audi. Plus qu’une technologie iconique, c’est un véritable état d’esprit. Cols enneigés ou routes ensoleillées, lignes droites impeccables ou virages serrés, quel que soit le moment de l’année, quelles que soient la route et la météo, le quattro offre aux conducteurs plus de dynamisme et de stabilité, pour des sensations grisantes en toute sécurité.

La transmission quattro est née en 1980 avec l’Audi quattro doté de quatre roues motrices. Depuis, cette technologie n’a cessé d’évoluer et de se perfectionner pour s’adapter précisément au concept, à l’architecture et au moteur de chaque série Audi. Il n’y a bien que la citadine A1 qui n’y a jamais eu le droit.

Audi à été le premier constructeur à rendre la technologie quattro issue du sport automobile accessible au grand public. Aujourd’hui, il existe donc plusieurs versions du quattro, déclinées sur plus de 170 modèles. Compactes, Berlines, Avant ou SUV, et en version thermique, hybride rechargeable ou 100% électrique…

Offroad

On commence calmement avec un atelier offroad. Au programme: montées, descentes, devers et passage de gué. J’estime à 1% la clientèle qui va faire vivre ce genre d’acrobatie à son beau SUV. Cependant, c’est déroutant de découvrir les capacités de ces véhicules sans aucune modification.

A vrai dire, je ne suis pas très offroad comme je ne suis pas très VTT. Je préfère la route, la vitesse, la piste, et les trajectoires. Ça tombe bien, le prochain atelier va me mettre le sourire, ambiance Tokyo Drift.

Le quattro en action

Audi avait mis à disposition une aire plane humide avec un rond point et un slalom pour apprécier les différents types de quattro. Mais on reste tous de grands enfants très idiots. Objectif personnel: réussir à faire un tour du rond point en glisse sur chaque modèle mis à disposition. A savoir: un Q4 e-tron, une RS3, une S5 cabriolet et un TT RS cabriolet. Le but de cet atelier était à l’origine d’apprécier les différentes types de transmission intégrale entre un embrayage inter-ponts, un Torsen ou encore l’e-quattro du Q4.

Rien d’évident puisqu’il faut dire que la technologie quattro est très efficace. Mais rien d’impossible non plus. Evidemment les plus récalcitrantes sont les Q4 et S5. L’afflux de puissance est un ensemble plus rigide sur les modèles RS permettent de déclencher la glisse beaucoup plus facilement!

Il manquait bien une R8 RWD sur cet atelier. Oui ce n’est pas une transmission quattro mais une pure propulsion. Hors sujet sur ce thème mais parfait pour tourner en rond non?

Audi et le sport

Impossible de ne pas penser à Audi sans penser au sport. Audi c’est d’abord le rallye et deux titres de Champion du monde constructeurs en 1982 et 1984. C’est aussi 2 titres de Champion du monde pilotes en 1983 avec Hannu Mikkola au volant puis en 1984 avec Stig Blomqvist. Puis vient le DTM et surtout l’endurance! Pendant 18 ans, la marque aux anneaux s’est imposée comme la référence aux 24H du Mans et dans le monde du sport-prototype. La preuve: 13 victoires au Mans pour 18 podiums consécutifs.

Il y a aussi eu les victoires à Pikes Peak, en Rallycross et en Formule E. Aujourd’hui, Audi présente le RS Q e-tron E2, son nouveau 4×4 qui visera la victoire au Dakar 2023. On parle beaucoup des victoires d’usine d’Audi Sport mais il ne faut pas oublier la compétition client: TCR, GT4, GT3, GT2. Le programme est aussi large que les victoires!

Pour représenter le programme Audi Customer Racing, nous avions une Audi RS3 LMS. Certainement la seule Audi Sport traction! Et oui, le règlement TCR ne prévoit pas de transmission intégrale ni de propulsion.

Galerie photos de l’Audi RS3 LMS

Quelle plaisir au volant d’une voiture de course. Mais aussi quel malheur de ne pas disposer de pneus slicks pour en tirer la quintessence. Quelle frustration de ne faire que 3 tours. La limite est tellement loin. Après avoir gouté au 330ch de la RS3 LMS. J’avais encore le choix entre 400, 570 et 646ch. Respectivement pour les RS3, R8 Performance RWD et enfin de la RS e-tron GT. Et bien comme je suis gourmand, j’ai tout essayé!

Qu’est ce que j’adore le comportement plus joueur de la dernière RS3, elle enroule les virages avec férocité. Trop généreux sur la pédale d’accélérateur, elle accepte de glisser des 4 roues jusqu’à retrouver son grip qui va vous propulser jusqu’au prochain virage.

L’expérience la plus troublante est sans aucun doute celle de la RS e-tron GT. Cruellement silencieuse sur circuit mais diablement efficace en bout de ligne droite. Il me manque l’envoutement d’un moteur thermique qui prends ses tours, flirte avec la zone rouge jusqu’a monter un rapport et recommencer de plus belle. Une mélodie démoniaque entrecoupée de virages.

Celle du V10 de la R8? Oui! Quel avion, quelle magie. J’adore cette voiture. Exceptionnelle à plus d’un titre. Nous évoluions sur le tracé de 3,8km, avec une ligne droite du Mistral raccourci à 900m, ce qui n’empêchait pas la R8 de dépasser les 260km/h avant de plonger dans Signes à 180…

C’est déjà fini.

Il est temps de quitter ce beau circuit du Paul Ricard. Toujours à bord de l’e-tron GT, évidemment. Je profite de ces derniers instants pour immortaliser l’instant dans la pitlane du circuit avant de rejoindre l’aéroport.

La technologie quattro, la lumière, le spaceframe, Audi n’a eu cesse d’évoluer et d’innover pour créer la voiture de demain. Ce n’est pas pour rien que le slogan est Vorsprung durch Technik, que l’on traduit tout simplement par l’avance par la technologie.

Je pars avec cette excitation de découvrir la suite. Des voitures qui tiennent de plus en plus des films de science fiction de mon enfance. Mais je pars aussi avec l’impression de dire adieu à ces mécaniques exceptionnelles que sont le V10 de la R8 ou le 5 cylindres de la RS3. Clairement une page de l’automobile est en train de se tourner sans trop savoir ce que racontera le prochain chapitre.

Bref, pour le moment il faut laisser la place aux équipes F1 et WEC venues effectuer des tests. Comme un clin d’oeil, c’est l’équipe Sauber qui est présente en piste et qui s’appellera Audi en 2026. Et oui, c’est aussi ça le futur de la marque Audi, pas de WEC, ça sera pour Porsche, mais de la F1!

Galerie photos de l’Audi e-tron GT quattro au circuit Paul Ricard.

La BMW M8 GTE comme vous ne l’avez jamais vu

Lors d’une séance d’essai intensif avec sa nouvelle M8 GTE, les équipes de DJI ( constructeur de drone et caméra ) s’est invité et nous propose des images exclusives de la nouvelle machine d’endurance allemande.

Durant les trois jours de roulage organisés dans le sud de la France, sur le Circuit Paul Ricard, la BMW M8 GTE a notamment réalisé avec succès sa première simulation de 24 heures. Martin Tomczyk, António Félix da Costa, Philipp Eng et Alexander Sims s’en sont partagé le volant.

 

Essai Audi RS3 LMS: jouet pour grand garçon!

Essayer une voiture de course est toujours un grand moment pour tout passionné d’automobile. Essayer la toute dernière Audi RS3 LMS, cela tient quasiment du miracle!

Voilà le rêve que m’a permis de vivre Audi en me donnant rendez vous sur l’un des plus beaux circuits du monde: le Paul Ricard ( non je suis pas chauvin! ).

Présentation du (gros) jouet

La RS3 berline est la base de cette voiture. Je l’avais déjà croisé au dernier Mondial de l’auto. A côté d’elle, une RS3 LMS se montrait pour la première fois au public. Coup de foudre… Les mois s’écoulent, puis je reçois un appel d’Audi France:

[quote]Tu es dispo pour venir essayer une RS3 LMS?[/quote]

Arrêt du cœur. Qu’est ce qui fait que cette RS3 LMS est si spéciale? Sous le capot, le 5 cylindres 2.5L de 400 ch a laissé sa place à un 4 cylindres 2.0L de 330 ch. La transmission quattro disparaît elle aussi pour ne laisser que les roues avant motrices. Et oui, il s’agit de l’unique Audi Sport traction!

Pourquoi cette perte de puissance? Tout simplement pour respecter le règlement TCR! Ce nouveau championnat attire de plus en plus de constructeurs (ils y sont déjà quasiment tous).

Le 0 à 100 km/h est logiquement moins impressionnant avec un chrono de 4,5 secondes. Et pour le reste? C’est une véritable voiture de course = de la folie! Gros arceau, caisse vidée, harnais… la totale.

Présentation du circuit

Le Paul Ricard. Ce tracé redeviendra bientot le théâtre du GP de France de F1. Nous utilisons une configuration raccourcie, en somme, on ne profitera pas de la ligne droite du Mistral pour allez chercher la vitesse maxi, même si la RS3 LMS est capable d’atteindre les 265 km/h, il faut avouer qu’une TCR préfère les courbes aux lignes droites!

Présentation du pilote (du dimanche)

Moi, Thomas, 31 ans. Quelques jours avant cet essai, j’étais aux 6h de Spa, et lors de la manche de TCR précédant la course, j’étais en admiration devant 2 RS3 LMS en me disant, bientôt c’est mon tour!

Et bien mon tour, je vous le raconte tout de suite…

C’est parti!

J’enfile ma combinaison Audi Sport, puis le casque et enfin le Hans ( support de la tête et du cou ). Je ne suis totalement pas prêt à prendre le volant! Il fait déjà chaud en mai au Castellet, il fait encore plus chaud avec une combinaison ignifugée FIA, et c’est la fournaise dans une caisse de course.

Je joue les contorsionnistes pour me faufiler dans le baquet, le staff Audi me fixe les 6 points du harnais et l’on serre encore et encore jusqu’à ce que ce je ne puisse plus bouger. Enfin, je ne fais plus qu’un avec la machine. Moteur!

Les sensations?

Les palettes au volant permettent de monter ou descendre les rapports, dans le principe c’est assez simple, vu que l’on retrouve exactement le même système dans une RS3 classique. Mais contrairement à cette dernière, la RS3 LMS se passe d’ABS, de contrôle de traction ou encore de différentiel actif. Heureusement, la caisse n’a aucun filtre et je la sens vivre à travers les retours du volant et dans les fesses (comme dans un karting). J’ai a faire également avec une vraie pédale de frein qui se passe d’assistance, il faut donc appliquer une vraie pression dessus pour ralentir la voiture.

Tout cela est bien entendu très physique – pilote de course est un sport à part entière – mais mon problème vient d’ailleurs. J’avais des repères physiques et visuelles issues de la R8 V10 plus qui ne sont plus du tout les mêmes à bord de la RS3 LMS! Le grip est phénoménal et permet d’attaquer beaucoup plus fort dans les virages.

La rigidité d’une voiture de course et sa conception sans compromis font la différence. Je retrouve les sensations d’une voiture de rallye: une grosse traction que l’on jette dans les virages! Une fois le mode d’emploi assimilé, le plaisir grimpe de manière exponentielle! La marge de progression aussi.

Mon moniteur me demande de rentrer au stand. Voilà c’est déjà terminé. Je m’extirpe complétement trempé, avec une seule envie: recommencer!

Conclusion

Il s’agit de la meilleure traction que j’ai eu la chance d’essayer, tout simplement.

Envie d’en posséder une? Audi Sport la propose en version club sport pour 99 000 € HT, ou en version complète TCR pour 129 000 € HT.

Photos de l’Audi RS3 LMS

J’ai roulé sur le circuit Paul Ricard en Audi R8 V10 plus

Parfois les rêves deviennent réalité. J’en ai réalisé un le weekend dernier et je vous le raconte…

Le temple

Rouler sur un circuit est toujours un moment fort appréciable, mais il y a LE circuit. En fait, il y en a trois: Spa-Francorchamps, le Nurburgring et le Paul Ricard. Des morceaux de bitume mythique, des temples pour amoureux d’automobile.

610 chevaux contre mon royaume

Et c’est bien sur ce dernier qu’une Audi R8 V10, machine à sensations de 610 ch, m’attendait pour en découdre. L’auto est l’une des supercars les plus efficaces du moment. Après l’avoir découverte dans le sud de la France puis sur la piste Italienne de Vallelunga, c’est sur le célèbre tracé du Paul Ricard que l’Audi me servira de monture.

Tenue de travail

L’homme qui nous accueille n’est autre que Pascal Fabre qui a roulé en F1 et aux 24H du Mans, rien que ça. Avant d’aborder le circuit, j’enfile les bottines, la combinaison, le casque et enfin les gants. Il fait 29 degrés dans l’air, surement deux fois plus sous toutes ces couches. Je me rappelle vaguement des trajectoires des GT lors de la journée du Prologue, heureusement, mon moniteur Julien m’aidera à m’y retrouver sur cette ex piste de F1 qui manque de repères visuels avec ses grands dégagements.

C’est parti!

Mode Performance et ESP coupé, le tour débute avec la ligne droite des stands. Les vitesses montent et font hurler le V10! J’arrive dans les Esses de la Verrerie à presque 250 km/h pour un freinage à 100 km/h. La piste monte légèrement sans que l’on puisse voir le second point de corde.

Accélération jusqu’à la Chicane, 200 km/h déjà, puis freinage les roues droites pour plonger encore une fois à 100 km/h. Je reste à la corde et prend mon temps pour enrouler proprement les Esses de la Sainte-Beaume. Je ressors en laissant glisser l’auto vers l’extérieur pour arriver dans L’école avec déjà un maximum de vitesse: 160!

Objectif 300 km/h

Commence alors une ligne droite, longue, très longue, celle du Mistral! 1800m d’accélération pied au plancher où il est possible de monter les 7 rapports et faire parler les 610 ch de l’engin. Le temps de souffler un peu tout en faisant attention aux vents, une petite rafale et l’auto se décale rapidement, surtout à 295 km/h!

A fond dans Signes… ou presque

Le virage de Signes est déjà là. 160 km/h quasiment à l’aveugle car à cet endroit la piste est bosselée et en montée, à peine dedans, il faut vite revenir sur l’accélérateur pour aborder rapidement le double droite du Beausset, un virage pas franchement évident à négocier.

Il faut maintenir la voiture sur la bonne trajectoire, et ne pas partir trop au large car le virage est long. Un peu comme dans les Esses de Beaume mais en plus rapide. L’épingle, facile. Courbe du village, je reste bien à la corde à gauche puis freine roue droite pour venir chercher la corde à droite dans le virage de la Tour.

Patienter avant de lâcher la cavalerie

Enfin, le Virage du Pont se passe lentement, c’est d’ailleurs l’endroit le plus lent du circuit. Je grimpe légèrement sur le vibreur afin de accélérer le plus rapidement possible dans la ligne droite des stands: quel pied!

Les tours s’enchaînent avant de rentrer au stand, souffler un peu, boire un coup. Et réaliser.

La piste est géniale, comme l’auto. Précise, puissante, presque facile, elle se place là où les yeux se portent. Un vrai jouet pour grand garçon!

Photos de l’Audi R8 V10 plus

Crédits photos: Arnaud Taquet

#Roadtrip // Les 24H du Paul Ricard avec le Team Altran

Vendredi dernier, direction le sud de la France pour assister à la première édition des 24H du Paul Ricard au sein du Team Altran, des gens passionnés et passionnants.

Cette épreuve fait partie du championnat 24H Series organisé par Creventic, rien à voir donc avec le WEC.  L’intérêt pour cette course est impressionnant, puisque 58 voitures y participent avec des teams et des pilotes issus de 34 pays différents.

A la manière du VLN, le plateau est très varié.  La Classe A6 compte 10 voitures avec tout de même 7 Mercedes-Benz SLS AMG GT3. La Classe 997 est réservée aux Porsche Cup. En SP2, on trouve quatre Silhouettes et des GT. La catégorie SP3 regroupe une Lotus Evora, une Ginetta, une BMW et une Aston Martin, qui répondent toutes à la réglementation GT4. La Classe A3T correspond aux voitures de tourisme avec moteur turbo supérieur à 2.0L comme la Seat Léon Cup Racer ou la BMW M3 mais aussi, et c’est le plus important les 2 Peugeot 208 GTi du Team Altran qui n’ont pourtant qu’un petit 1.6L tubo de 300 ch mais qui devant leurs niveaux de performances, ont sauté une classe: l’A2. Cette dernière compte 10 voitures: 6 Renault Clio, 2 Honda Civic Type R, une Peugeot RCZ et une BMW 120d.

Leader mondial du conseil en innovation et ingénierie avancée, Altran intervient auprès des constructeurs équipementiers depuis plus de 20 ans. Pour son engagement en 24H Series, Altran fait confiance à RaceCop, une équipe d’exploitation réputée qui s’occupe des Peugeot officielles au Nürburgring et 24H SERIES depuis fin 2011.

Les pilotes de la Peugeot 208 Gti #208 sont Steven Palette, Guillaume Roman, Gaétan Bischoff et Gonzalo De Andres. Et les pilotes de la #205 sont François Riaux, Dominique Nury, Eric Vaissière et Marc Rostan.

Après les qualifications du vendredi, la #208 s’élancera de la 32eme place et la #205 de la 35eme. Les pilotes l’affirment, ils peuvent faire mieux! Le départ de la course est donnée à 14H30 le samedi, c’est parti pour 24H de course sous un soleil de plomb!

A bord de la #208, Steven Palette attaque fort dès l’extinction des feux. Les stratégies sont différentes pour les 2 autos, mais peu importe, plus les heures passent, plus elles gagnent de places au classement général.

A part les escales techniques qui consistent à changer les plaquettes de freins,  et les arrêts simples où l’on effectue les changements de pilotes et de pneus, les 2 Peugeot sont réglées comme des horloges. Cette fiabilité apparente cache en fait les qualités des hommes et des femmes qui font le Team Altran.

Au petit matin, une pièce de la suspension lâche sur la #205 suite à un contact avec un adversaire. Retour au stand et changement express. La vitesse d’intervention des gars est juste hallucinante. La #205 repart en conservant sa P4 mais se fait désormais talonner.

Au bout de 23h de course, panique sur la #208, la pédale de frein reste bloquée au fond. La chaleur met les mécaniques à mal. Mais rien de grave heureusement car la #208 repart très vite.

Après 24H de course, la #208 s’offre la victoire pour cette épreuve à domicile: P1 de sa classe et P14 au général. la #205 se contente de la P4 de sa classe et P21 au général suite à un accrochage avec un concurrent. Une belle récompense pour toute l’équipe qui ne cachait pas sa joie à l’arrivée!

Un grand merci au Team Altran pour m’avoir permis de vivre l’aventure de l’intérieur!

Photos du Team Altran

Essai de la Toyota GT86 boite auto

On ne va pas se mentir, la Toyota GT86 ( comme sa sœur jumelle la Subaru BRZ que j’avais déjà essayée ) est ma petite sportive préférée. Je ne l’avais pas encore testé en boite automatique et encore moins sur circuit. C’est parti!

La GT86, c’est un moteur boxer 2.0L atmo de 200 ch et 205 Nm à l’avant issu d’un partenariat avec Subaru, un centre de gravité bas pour favoriser la maniabilité, une propulsion pour les sensations, et un design tiré d’un manga. Oreca, spécialiste de la course automobile et qui organisait cette journée sur circuit, avait pensé à changer les gommes par des Dunlop SP Sport Maxx offrant plus de grip que les Michelin Primacy HP d’origine. Une très bonne monte tout aussi prévenante. A l’oreille, il semble que les plaquettes de freins n’étaient pas d’origine non plus, je parierais volontiers sur des Ferodo DS Performance.

Le 2.0L boxer, une architecture à plat pour abaisser le centre de gravité, atteint ses 200 ch à 7000 tr/min et son couple max à 6 400 tr/min. Sur circuit ce n’est pas franchement dérangeant bien au contraire, à part lorsque l’on fait une erreur de rapports et que l’on voit la voiture devant filer. Les moteurs sans turbo étant de plus en plus rare, la GT86 est une espèce en voie de disparition. Certains reprocheront donc son manque de pêche à bas régime, sans turbo il faut monter dans les tours, d’autres sa trop faible puissance. Toyota a privilégié le plaisir de conduire, la GT86 se savoure vraiment lorsque l’on tourne le volant (ce n’est pas une bête de ligne droite)! Quoi qu’il en soit les 200 ch sont largement suffisants pour se faire plaisir, sans atteindre des vitesses folles en ces temps de répression. Avec ses 1230 kg, le 0 à 100 km/h est réalisé en 7,6 sec.

La GT86 est garée dans la pitlane du circuit. Je cale mes fesses au fond du baquet, enclenche le mode manuel de la boite auto, et désactive les aides électroniques. Des palettes derrière le volant permettent de monter et descendre les rapports. Plus lourde de 23 kg que son homologue mécanique, la boite auto offre des temps de passage de rapports de 200 ms en mode Sport. A titre de comparaison, la boite EDC double embrayage de la Clio 4 RS est donné pour 150 ms. On s’élance et on savoure immédiatement cette direction saine et cet équilibre parfait. L’auto met immédiatement en confiance par sa progressivité. On la fait tourner avec les freins pour l’efficacité ou à l’accél pour le fun. Et du fun, elle en a à revendre cette petite Toy’.

On regrettera toujours une sonorité qui manque de raffinement. Heureusement les tuners proposent une multitude d’échappement inox pour combler ce défaut. Un voyant s’allume lorsque l’on arrive en zone rouge, un petit bip permettrait d’avantage d’efficacité encore. On se prend au jeu et on accélère le rythme. Les joues commencent à rougir, signe qu’on hausse le rythme! La boite auto permet de garder les mains en permanence sur le volant et ne gâche en rien le plaisir de conduire. Elle sera également une alliée pour ceux qui subissent les bouchons et font de la ville.

Style de véritable sportive, caractère joueur, position de conduite idéale et tarif acceptable : la Toyota GT86 s’adresse toujours aux puristes 3 ans après sa sortie. Un must-have de la sportive japonaise.

Photos de la Toyota GT86 sur la piste du Driving Center du Paul Ricard

Notation

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Fiche Technique Toyota GT86 Boite auto

MOTEUR
Type : 4 cylindres à plat
Position : Avant
Alimentation : Atmo
Cylindrée (cm3) : 1998
Puissance maxi (ch à tr/mn) : 200 à 7000
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 205 à 6400
TRANSMISSION
Arrière
Boîte de vitesses (rapports) : auto (6)
POIDS
Données constructeur DIN à vide (kg) : 1247
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 6,23
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 226
0 à 100 km/h : 7″6
CONSOMMATION
Moyenne normalisée (L/100 Km) : 7,8
CO2 (g/Km) : 180

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Merci à Toyota pour cette journée!
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Event > MINI United 2012

Pour les amoureux de la MINI (surtout celle de BMW), l’évènement de l’année est le MINI United. Venue du monde entier, la grande communauté qui réunit les amateurs de la célèbre marque automobile britannique s’apprête à se retrouver pour la quatrième édition de son festival en plein air d’un genre tout à fait particulier.

MINI vient d’annoncer où et quand aura lieu cet événement exclusif. Fans de MINI et amateurs de musique peuvent déjà réserver leur weekend du 11 au 13 mai 2012 et enregistrer, dans leur système de navigation GPS, la destination suivante : Le Castellet (Var), ou plus précisément : circuit Paul Ricard. C’est sur ce circuit historique, qui a accueilli pendant 20 ans le Grand Prix de France de Formule 1, que les visiteurs de MINI United 2012 pourront bénéficier d’une programmation variée mêlant concerts, courses automobiles, présentation de la gamme Lifestyle et rencontres entre amateurs.

Le dernier festival MINI United, organisé en 2009 sur le circuit anglais de Silverstone, avait réuni près de 25 000 amateurs de la marque de plus de 40 nationalités, venus fêter non seulement la troisième rencontre de la communauté MINI mais aussi le cinquantenaire de la marque.

Vous trouverez de plus amples informations sur le festival MINI United 2012 en ligne à l’adresse www.MINIspace.com/MINIunited. Ce site présente des informations régulièrement mises à jour sur le programme des manifestations, le sport automobile et la communauté MINI, ainsi que des trucs et astuces et des liens pour s’inscrire, acheter les billets et réserver son hébergement dans les environs pour cet évènement.

 

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