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Essai de l’Alfa Romeo 4C

Élue plus belle voiture de l’année en 2013. 75 vendues en France en une semaine et presque deux ans de délai pour en avoir une dans son garage. Qu’est ce qui fait donc le succès de ce petit pur-sang?

Inspirée directement de la 33 Stradale, cette 4C est conçue par les ingénieurs Alfa, construite par Maserati et roule sur la piste Ferrari pour ses essais. Beau pedigree.

Elle est particulièrement compacte, moins de 4m de long, 1,18m de haut et 1,87m de large et son style respire l’Italie: Elegant et sexy!

A noter que l’on se fait finalement aux « optiques de la discorde » et qu’ils semblent que ceux beaucoup plus classiques, vus sur le concept Spider, vont devenir une option.

La gamme de couleur est limitée au rouge Alfa, blanc, noir et gris comme celle de l’essai. Les étriers de frein sont aussi personnalisables ( gris de série, rouge/noir/jaune en option ).

Stricte deux places, propulsion, moteur transversal central et une répartition du poids de 40% à l’avant et 60% à l’arrière avec un rapport poids/puissance de 4kg/ch. Voilà une fiche technique qui fait rêver tout amateur de sportive, et carrément fantasmer quand il n’y a que 895kg à déplacer!

La pièce maîtresse de cet allègement est certainement la monocoque en fibre de carbone fabriquée au compte goutte. Elle ne pèse que 65 kg et assure une grande rigidité. Pour abaisser le poids, même le verre est aminci.

En fait la 4C reprend une recette appliquée à lettre depuis longtemps chez  Lotus: Light is Right, mais Alfa a changé tous les aliments pour un sortir un plat de chef étoilé. Le résultat est incomparable et cette 4C se retrouve sans réelle concurrence.

Côté moteur, c’est le 1750 turbo essence qui vient prendre place sous la vitre arrière. Moins noble qu’un moteur en V, Alfa a choisi de le recouvrir d’un carter en plastique mais le bouchon d’huile visible fait son petit effet.

Les ingénieurs se sont penchés sur son cas pour en tirer la quintessence: 240 ch à 6000 tr/min et 350 Nm entre 2100 et 4000 tr/min. Mais aussi pour l’alléger grâce à une bloc alu, il pèse 22 kg de moins que celui de la Giulietta Quadrifoglio Verde!

Aux niveaux des performances, le 0 à 100 km/h est envoyé en 4,5 sec avec une vitesse maxi à 258 km/h.

Il est associé à une transmission automatique Alfa TCT à double embrayage à sec 6 vitesses avec procédure launch control. On retrouve le système DNA qui assure trois modes de contrôle des vitesses avec en plus un mode « Race ». Certains regretteront l’absence de boite mécanique mais fort heureusement, cette boite TCT est une réussite.

Parmi les options, le Pack racing composé du châssis sport, de l’échappement et des pneus racing, jantes de 18″ à l’avant et 19″ à l’arrière et le volant cuir, est quasiment indispensable.

La configuration de l’habitacle permet de faire corps rapidement avec la machine, on remerciera la direction sans assistance.

Touche de raffinement ultime: la monocoque en carbone est visible. Le tableau de bord est minimaliste, pas question de gâcher des kilos sur la balance. Et pourtant la 4C est « vivable ». Elle dispose même d’un mini coffre.

Toutes les infos sont regroupées via un écran TFT digne d’une moto. Il n’en fallait pas plus.

Contact. Le moteur n’a rien plus rien à voir avec celui de la Giulietta: ça grogne avec un souffle non dissimulé du turbo! En ville, la 4C se mérite, les deux mains sur le volant pour la maintenir sur la route, il faut en permanence la piloter et la visibilité arrière n’aide en rien comme beaucoup de berlinette.

Même si ce n’est pas sa vocation première, la consommation est contenue sous les 10L/100km en conduite sportive.

Donnée inquantifiable, c’est le pied que l’on prend à « conduire » cette 4C! L’insonorisation est inexistante, comme radio on se contentera d’ailleurs de l’échappement racing de notre modèle.

On préférera les nationales à la ville, à part si votre passion est de dévisser des têtes. L’échappement ensorcelle les badauds et son style les hypnose!

Sur circuit la 4C offre un nouveau visage, celui d’un jouet! Plus à son aise, la voilà enfin dans son élément!

Terriblement amusante, le châssis est un régal. Les réactions sont saines et progressives, surtout sur la piste du Nogaro, particulièrement grasse pour l’occasion. C’est sans compter sur des pneumatiques Pirelli P Zero au grip phénoménal. La consommation grimpe à 20L/100km… condition extrême oblige.

Les freins n’ont pas faibli prouvant encore une fois qu’il s’agit d’une pure sportive. Malgré sa virilité, elle dispose d’un confort préservé (sauf pour les oreilles).

L’essayer sur une piste sèche aurait pu nous montrer la démence de son châssis, donné pour être capable de secouer ses occupants à plus de 1,1G en latéral.

S’il fallait résumer l’Alfa Romeo 4C, on pourrait citer une Ferrari F458 à l’échelle 1/2.

Exclusive par sa faible production, son prix à partir de 51.900€ est largement justifié par rapport  aux prestations. Alors pourquoi attendre? Peut être la version Spider qui sera lancée au salon de Paris…

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