Le 28 avril 2018 se tenait pour la 3ème fois l’eprix de Paris, la manche Française de la Formula E, Audi m’y a convié pour assister à la course, mais pas seulement…
Il est 8h00 du matin, je prends la route direction Paris pour une journée spéciale, placée sous le signe de l’électrique et la mobilité (sportive) du futur.
RDV à l’Audi City Paris
10h00. J’arrive à l’Audi City Paris. L’Audi e-tron quattro Concept prône à l’entrée de la concession. Il surfe sur la mode actuelle des SUV et la puissance que l’on attend d’un véhicule premium, c’est à dire 500 ch entièrement électrique, un couple de 800 Nm, un 0 à 100 km/h en 4.6 sec et une vitesse maximale de 210 km/h. Pas mal!
Plus loin, la e-tron FE04 s’expose elle aussi! Elle représente la première voiture de course électrique de la marque. J’aime toujours autant sa livrée à base de vert, blanc et noir. Celle de Daniel Abt rajoute un peu de rouge dans sa déco pour la différencier de celle de Lucas di Grassi.
Avec une puissance de 180 kW et seulement 880 kg, elle réalise le 0 à 100 km/h en 3,5 sec et grimpe jusqu’à 225 km/h. La prochaine génération sera encore plus rapide! L’évolution des performances en Formula E est impressionnante entre chaque saison, et je n’ose imaginer dans 10 ou 15 ans!
Rencontre avec l’Audi e-tron Vision Gran Turismo
12h30. Paddock du circuit des Invalides. Elle est là et bien réelle. L’Audi e-tron Vision Gran Turismo en impose par sa ligne. La voiture, qui est un concept de voiture de course du futur, développe 815 ch, pèse 1450 kg, et accélère de 0 à 100 km/h en 2.5 sec. Fou? Totalement!
Rappelons tout de même qu’il s’agit à la base d’un prototype crée pour le jeu Gran Turismo Sport sur Playstation 4! Elle reprend la calandre singleframe inversée des modèles e-tron et un profil qui rappelle celle du coupé A5.
D’ailleurs si Audi voulait produire une supercar électrique pour succéder à la R8… voilà une très bonne esquisse!
Taxi Ride par Rinaldo Capello
12h45. Il est temps d’enfiler ma combinaison Alpinestars aux couleurs d’Audi. Mon chauffeur va me prendre aux abords du circuit après avoir réalisé 2 tours de chauffe. Et quel chauffeur! Il s’agit de Rinaldo Capello (aussi appelé Dindo Capello). L’homme comptabilise 3 victoires aux 24H du Mans, ce qui est déjà un très joli palmarès si on fait abstraction de ses nombreux podiums.
L’excitation monte. Il faut à présent rejoindre le circuit. Ce qui sous entend traverser tout le e-village en habit de pilote un jour de course, casque à la main. Me voilà pour un court instant, le centre d’attraction: « Oh regarde le pilote » « Waouh la combi Alpinestars » « Tu l’as pris en photo?« . Plutôt amusant. Encore plus lorsque je croise Rupert Stadler, qui est tout simplement le big boss d’Audi.
Le circuit des Invalides a une longueur totale de 1,92 km, pas moins de 14 virages et des surfaces tout aussi différentes, c’est l’un des plus techniques de la saison 2018. Et je vais pouvoir le constater très rapidement.
13h15. L’e-tron VGT s’arrête devant moi et un membre du staff m’accompagne pour m’aider dans l’installation. Je n’avais pas remarqué à quel point la porte était ridiculement petite, et qu’il va falloir que je contorsionne mes 1m77 pour prendre place dans le baquet. Enfin sanglé, la porte se referme rapidement et me voilà les fesses dans un concept unique au monde avec un pilote de course au volant sur un circuit rien que pour nous deux devant tout Paris!
Première surprise: Quelle accélération! Effectivement quand on a plus de 800 ch sous le pied, ça ne pouvait qu’être violent! Je suis scotché au baquet, la puissance est immédiate grâce à l’électrique. Cela déclenche chez moi une certaine euphorie et Capello en rajoute voyant mon bonheur!
Deuxième surprise: Qui a dit qu’une électrique ne faisait pas de bruit? L’Audi e-tron VGT dispose d’un intercom bien utile pour discuter avec le pilote. J’ai l’impression d’être à bord d’un vaisseau spatial.
Troisième surprise: Rouler à 200km/h dans Paris est d’une extrême brutalité! Il m’est déjà arrivé de dépasser les 300km/h sur circuit. Sauf qu’un circuit… c’est lisse comme un billard! Ici, l’air de rien, une plaque d’égout se transforme en véritable dos d’âne. La suspension est dure comme du bois, pas de compromis évidemment. L’auto me boxe littéralement, après tout c’est du sport auto non?
Pour le reste je vous laisse avec cette courte vidéo…
L’e-prix de Paris
16h00. Après un bon repas pour me remettre de mes émotions, je m’installe devant les écrans géants. Daniel Abt qualifié en 14ème position, et Lucas di Grasssi en 6ème position. Le weekend ne s’annonçait pas particulièrement prometteur pour les pilotes Audi. Surtout que la piste particulièrement étroite est réputée pour ses dépassements impossibles.
Mais c’est sans compter sur la fougue de Daniel Abt. Il réalise des dépassements au fil des tours, remontant ses adversaires les uns après les autres. La période des arrêts au stand est toujours aussi « bizarre »: Le pilote s’extirpe de sa monoplace et saute dans une autre monoplace qui dispose d’une batterie chargée à bloc. Une bizarrerie qui devrait disparaître l’année prochaine avec la nouvelle génération de batterie.
« Ce fut une course incroyable et extrêmement difficile. Dans la première partie de la course, j’ai économisé de l’énergie. Dans la deuxième partie, j’ai pu attaquer tous azimuts et décrocher le trophée pour la deuxième place. Je suis ravi! »
Lucas Di Grassi
Di Grassi termine finalement deuxième pour la troisième fois consécutive, Abt est passé de la 14ème place sur la grille à la septième place après une course spectaculaire. Bravo! Voilà un samedi que je ne suis pas prêt d’oublier!
// Merci Audi pour cette expérience exceptionnelle!