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Rencontre avec la Renault R5 prototype

En pleine Renaulution, le constructeur français est rentrée dans une nouvelle dynamique impulsée par son nouveau Directeur Général, Luca de Méo. C’est là que la Renault 5 prototype rentre en jeu pour marquer le coup. Comme une évidence venant de Luca De Meo, c’est lui même qui a inventé la recette avec la Fiat 500, lorsqu’il était le patron de la firme italienne.

La Renault 5

La Renault 5, R5, est née 1972, elle a bientôt un demi siècle, et produite à près de 6 millions d’exemplaires, une citadine, simple, populaire, sympathique, qui a séduit des générations entières. La plus vendue en France pendant 10 ans.

Elle a connu des déclinaisons sportives: de l’Alpine à la Turbo, une deuxième génération la super5 de 84 à 96, avant d’être remplacé définitivement par la Clio.

De Meo a trouvé son passé, ses fondations, son histoire. Maintenant, il faut créer le futur!

Echo 5

Nommé en interne Echo5 sous le matricule B1316, ce projet est né des dessins réalisés il y a quelques années par le designer François Leboine, aujourd’hui responsable des concept-cars chez Renault. À l’époque, il travaillait sans cahier des charges précis sur un hypothétique retour de la R5.

Laissés en sommeil dans des cartons, ces sketchs crayonnés pour le plaisir ont tapé dans l’œil du nouveau patron italien. Et ce, dès son arrivée au mois de juillet 2020 lorsqu’il a découvert tous les projets en cours au centre de style.

La rencontre

Quelques mois plus tard, la R5 prototype apparait lors de la Renaulution! Clin d’œil à la célèbre aïeule, la Renault 5 Prototype arbore un logo tout nouveau tout beau ! Il rend hommage au losange dessiné par Vasarely et qui fut inauguré sur la Renault 5.

La boucle est bouclée.

Autre référence de cette époque Pop, et prospère, la couleur jaune éclatante qui est aussi celle de Renault. Les paupières basses apportent une touche espiègle à la R5 Prototype. Pas sûr que cela franchisse le cap de la série. Le nouveau losange est lumineux. Lorsque l’auto a coupé le contact, il ne reste qu’une forme noire c’est high-tech.

Avec la R5 originale à côté, cela n’a plus grand chose à voir, mais bon sang que c’est réussi! Il y a de nombreux éléments qui ne seront pas repris, mais les proportions affichées devrait rester. Cela me rappelle la découverte de Twin’run, qui donna naissance à la Twingo 3!

En m’approchant, je remarque de nombreux petits détails, certains franchouillard comme ce drapeau Français dans les coques de rétro. Le 5 repris de façon lumineuse sur les flancs, ou encore les optiques qui reprennent la forme des R5 et qui reposent sur un système de LED. On notera la prise de recharge qui prend la place de la petite grille sur le capot moteur.

Le choix des matériaux est également intéressant. Avec ce toit noir, et les parties plastiques travaillées de manière originale. Elles semblent être en plastique recyclé. Les feux situés en dessous des phares, avec leur forme rectangulaire, rappellent les projecteurs antibrouillard additionnels de l’époque. Les designers ont choisi de mélanger R5, surpercinq…

Un nouveau logo

Et bien que figurait vous que ce logo ne restera pas dans le cartons! Il apparait déjà dans les spots publicitaires et les réseaux sociaux pour un déploiement en concession en 2022!

Pour le voir sur un modèle, il faudra attendre l’année prochaine et ce sera sur la Mégane électrique. Il sera ensuite repris par le reste de la gamme, avec aussi en 2022 le nouveau Kadjar. Gilles Vidal, directeur du design de la marque, a indiqué que toutes les Renault auront ce logo d’ici 2024.

Le losange est l’emblème de Renault depuis 1925. C’est la neuvième fois qu’il change. La dernière évolution de l’identité visuelle remontait à 2015, mais avec une base datant de 1992. La marque le reconnaît bien volontiers : son logo « commençait à dater ».

Comme de nombreuses marques automobiles avant lui, Renault a fait le choix d’un logo plus simple, plus épuré. Il est ainsi à plat, sans signature ou effet de couleur. Le nouveau losange est constitué de deux lignes qui s’emmêlent.

Cela permet de raconter une histoire, celle d’une symbiose, d’un cycle, d’un chemin entre deux losanges qui s’imbriquent par un effet d’optique en créant une complémentarité et impression de mouvement continu.

Gilles Vidal, directeur du design

Ces lignes permettent de plus de créer une animation pour l’apparition du logo. Et cette animation se retrouvera sur les véhicules, pour les séquences d’accueil.

Un futur électrique

La R5 du futur sera basée sur une version électrifiée de la plateforme CMF-B (le châssis des Clio 5, et Captur 2). Ce choix s’explique par la volonté de vendre la Renault 5 Electric au prix de 20 000 €, voire moins. Quand on sait qu’une Zoé débute à 32 000 €! Ce sera d’ailleurs une gageure puisque le modèle sera made in France. En effet, la Renault 5 Electric sera assemblée dans l’usine de Douai (59) et le moteur à Cléon. Tandis que sa batterie aura une origine européenne tout du moins au niveau de son assemblage.

Chic, iconique et tonique, cette citadine électrique fait un subtil clin d’œil au passé de la marque tout en traçant son avenir. Vivement 2024!

Toutes les photos de la rencontre ici:

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