Voici la BYD Seal U! Le constructeur Chinois continue son offensive sur le marché Européen avec un nouveau SUV électrique à destination des familles.
Chez BYD, les choses vont vite. Il est vrai que les Chinois n’ont annoncé leur lancement européen qu’à l’automne dernier et n’ont commencé à vendre qu’il y a quelques mois. Mais si cette entreprise est nouvelle pour nous, elle est bien connue dans sa Chine natale, avec 650 000 employés. En 2023, BYD a vendu un total de 3 024 417 véhicules de tourisme. A titre de comparaison, Peugeot se contente de 1 124 268 unités. Cela signifie que la force derrière le déploiement est forte. D’ailleurs, la Seal U est déjà la 6eme voiture proposée en Europe. Et le réseau va se densifier très rapidement.
Revenons sur notre essai avec ce SUV du segment D. Long de 4,79 m, ce Seal U a été dessiné par Wolfgang Egger. L’Allemand est le père des Alfa Romeo 156 et 8C Competizione. Après un long passage chez Audi, il rejoint BYD en 2017. La Seal U présente une silhouette assez dynamique et plutôt originale. Certains détails me rappellent par exemple une BMW comme le montant qui n’est pas loin du fameux coude Hofmeister.
A l’intérieur de la BYD Seal U
Le Seal U mesure 4,79 mètres de long avec un empattement de 2,75 mètres, ce qui est plutôt grand. cela signifie surtout qu’il y a beaucoup d’espace dans l’habitacle. Le coffre à bagages dispose d’un double plancher ( utilisé par un compresseur en cas de crevaison ) et peut contenir un total de 570 litres avec les sièges relevés et 1 449 litres avec les sièges repliés.
Mais il n’y a pas de frunk à l’avant: il a été victime du moteur à combustion proposé en Chine. C’est d’ailleurs assez étonnant d’ouvrir le capot et voir directement le moteur électrique posé sur ces longerons.
BYD, en revanche, ne fait aucun compromis en matière d’ambiance : tout comme le Seal, le Seal U a un look résolument élégant. Là encore, je pense à BMW avec le levier du sélecteur de vitesse en « cristal ». Une comparaison élogieuse pour le géant Chinois. À cela s’ajoute un éclairage d’ambiance étendu dans les portes ainsi que dans le mobilier partiellement transparent. Le système d’infodivertissement est plutôt ludique avec une énorme tablette rotative devant la console centrale comprenant une caméra selfie et un microphone karaoké. Au passage, BYD a un store pour télécharger des applications à la manière d’Apple ou Google.
Le moteur électrique de la BYD Seal U
La batterie est la fierté des (90000) ingénieurs de BYD. Comme toutes les voitures électriques de BYD, la Seal U est livrée avec la batterie blade qui est censée faire de BYD le champion de tous les véhicules électriques.
La matière première, le lithium-fer-phosphate, possède un certain nombre de caractéristiques avantageuses : génération de chaleur lente, faible dégagement de chaleur et absence de libération d’oxygène. La Batterie Blade a pu passer sans problème le test de pénétration de clous sans émettre de feu ou de fumée. Un gage de sécurité pour ceux qui pointent du doigt la dangerosité des batteries.
Les batteries du Seal U sont proposées en deux tailles. Soit avec 71.8 kWh pour la finition Comfort ou 87 kWh, offrant respectivement 420 et 500 km d’autonomie. En terme de consommations, je termine l’essai avec 16,5 kWh / 100km sur un parcours parisien. Une pompe à chaleur est livrée de série, ce qui devrait garantir que une autonomie préservée par temps froid.
Au volant
Contrairement à la berline Seal conçue pour être sportive, la U est davantage axée sur la détente. Par conséquent, elle dispose d’une direction fortement assistée et de suspensions très souples. Cela met le conducteur hors de l’action dès le début et dispose de systèmes d’assistance résolument défensifs avec de nombreux clignotements et bips si vous faites quelque chose qu’elle n’aime pas.
La consistance de la pédale de frein et bonne même si elle manque de mordant. Dommage qu’il n’y ai ni mode one pedal, ni un décélération plus puissante à la récupération d’énergie. Pour ce qui est de la monte pneumatique, BYD fait confiance à Michelin avec des e-Primacy de 19 pouces.
La conduite du Seal U est donc peu excitante. Ici, c’est le confort d’abord. Tout d’abord, il n’y a qu’un seul moteur propulsant les roues avant, qui développe une puissance tout à fait suffisante de 218 ch. Celui-ci passe de 0 à 100 km/h en un peu plus de neuf secondes. Mais BYD a déjà indiqué qu’il réfléchissait également à introduire un modèle avec un deuxième moteur, car la transmission intégrale pour un SUV de cette catégorie est considérée comme souhaitable.
Conclusion
BYD a de grands projets pour l’Europe. La technologie est de premier ordre et cet intérieur suffira à convaincre de nombreux acheteurs. Pour le prix, cette BYD Seal U en finition Design est proposée à 45390€ avec une garantie 8 ans.
Si vous êtes assez vieux pour avoir connu les téléphones Nokia dont les batteries duraient une semaine. Et bien, sachez qu’ils étaient alimentés par des cellules BYD. Il en va de même pour des millions de bus électriques et autres véhicules électriques.
L’entreprise est un expert en batteries qui construit désormais des voitures, tandis que le reste de l’industrie est constitué d’experts automobiles qui construisent des batteries. Il sera intéressant de voir qui sortira vainqueur.
Notation
Photos de la BYD Seal U
Fiche technique de la BYD SEAL U MOTEUR Type : Electrique Puissance maxi : 218 ch et 330 Nm TRANSMISSION Traction Boîte de vitesses : automatique POIDS Données constructeur à vide : 2147 kg PERFORMANCES Vitesse maxi : 175 km/h 0 à 100 km/h : 9″6 sec CONSOMMATION Batterie: 87 kW Conso: 20,5 kW / 100km WLTP Autonomie WLTP: 500 km |