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Essai Suzuki Swift: une valeur sure

6 minutes de lecture

A l’heure ou les petites voitures disparaissent les unes après les autres comme la Ford Fiesta, la Kia Rio ou encore la Nissan Micra. La Suzuki Swift fait de la résistance avec cette 4eme génération. Pour l’essayer, je ne quitte pas ma région, avec un départ d’Arras pour rejoindre la jolie ville de Cassel dans le Nord.

Premièrement, j’ai toujours aimé la Suzuki Swift, et encore plus la Swift Sport pour son petit look agressif. Cette 4ème génération offre un design beaucoup plus consensuel. Il inspire confiance avec une calandre noir laqué et des feux de jour en forme de L insérés dans des blocs optiques qui se prolongent sur les ailes aux formes arrondies et largement évasées.

Alors que, c’est assez plat sur les flancs. Cela favorise l’aérodynamisme. On retrouve le design flottant du pavillon des dernières Swift. Cela donne une sensation de dynamisme et de légèreté à la fois. Il est possible comme ici de l’avoir en coloris noir. A l’arrière, les feux tridimensionnels et le large bouclier confèrent à la nouvelle Swift un design à la fois équilibré et ludique, qui se démarque sur la route.

A l’avant, je pense qu’ils ont rendu cette ligne de coffre trop évidente, et que cela gâche un peu le design. Par contre, c’est marrant comment elle me fait penser à une Ford Puma. Comme on peut le constater, on est bien loin de l’agressivité du sketch initial. Le résultat est beaucoup plus sage et féminin. En tout cas, j’ai été surpris comment elle attirait les regards, surtout dans cette teinte Cool Yellow.

La même en mieux

L’apparence est nouvelle, mais la Swift a globalement la même taille qu’avant, elle reste donc l’une des voitures les plus petites de la catégorie, brouillant les frontières qui existent encore entre la citadine (segment B) et la mini-citadine (segment A), avec 3,86 m de long et 1,74 m de large.

L’insonorisation a été appliquée dans des endroits où Suzuki n’a jamais accordé d’importance auparavant. Il y en a sous la carrosserie, sur le haut de la carrosserie pour rigidifier la coque. Également, on peut voir davantage de déflecteurs dans les montants A. Enfin à l’intérieur, les Japonais ont utilisé des feuilles d’amortissement plus épaisses dans le tableau de bord, des tapis plus épais et des supports moteur plus conséquents.

Dans l’ensemble, le poids est en hausse de plusieurs dizaines de kilos par rapport à la Swift précédente, mais néanmoins elle reste extrêmement légère avec 919 kg sur la balance. Sans aucun doute, c’est une Swift plus raffinée et moderne que Suzuki propose.

A l’intérieur

À l’intérieur, les choix sont traditionnels et rationnels. Ce n’est pas pour ça que la Swift n’a pas un intérieur attrayant, bien au contraire. La planche de bord est bicolore, créant une ambiance sympa. Les matériaux sont en grande partie durs et rugueux. Par contre, tout ce que vous êtes sensé toucher est bien fini et doux. Comme les coussinets moelleux sur les portes, ou les interrupteurs.

Et ils sont nombreux, car l’ergonomie choisie ici est de conserver un maximum de fonction via des boutons. Les commandes des feux se trouvent sur le levier gauche, celles des essuie-glaces sur la droite, et il y a des boutons de climatisation séparés. Il y a même un vrai frein à main qui s’utilise à la main. Il existe bien sûr également un écran tactile, mais vous n’en avez pas besoin pour les principales commandes de conduite ou les fonctions de sécurité. C’est simple et facile à utiliser. Pourquoi changer quelque chose qui fonctionne? Dans la même veine, la Swift conserve des cadrans à aiguilles, qui entourent un petit écran de 4,2 pouces. Ce dernier permet toutefois d’afficher l’essentiel et même les indications du GPS.

L’assistance au maintien de voie peut être activée par un bouton sur le tableau de bord, mais l’assistant de limitation de vitesse ne peut être coupé que lorsque la voiture est à l’arrêt, alors essayez de vous en souvenir avant de partir. C’est d’ailleurs une solution idiote : il y a des boutons non utilisés sur le tableau de bord qui pourraient faire l’affaire.

Une Suzuki Swift facile à vivre

Le système multimédia se pilote grâce à un écran central tactile HD de 9 pouces. Le GPS est facile à utiliser. En fait comme le système est simple, on ne se perd pas à trouver ou se cache la fonction cherchée. Il permet une connexion sans fil pour Apple CarPlay et Android Auto, une reconnaissance vocale, une connectivité Bluetooth et permet également d’afficher les informations de l’ordinateur de bord comme la consommation.

Je suis bien assis dans cette Swift. Les sièges sont moelleux, et maintiennent bien sur les côtés. L’intérieur est spacieux à l’avant, les portières sont plus fines que ces concurrentes. Il y a également beaucoup d’espace pour la tête et les jambes à l’arrière. C’est suffisamment confortable pour quatre personnes même s’il peut en accueillir cinq.

Le coffre va de 265 litres avec les sièges arrière à 980 litres avec ceux-ci rabattus. Il a un plancher profond, recouvert de moquette, avec un espace pour une roue de secours (en option) en dessous.

Moteur de la Suzuki Swift

Le nouveau moteur essence 3-cylindres 1,2L atmosphérique de la nouvelle Suzuki Swift bénéficie de nombreuses améliorations, combinant une consommation de carburant et des émissions réduites avec un couple plus élevé à bas régime pour une plus grande réactivité et de meilleures performances globales. Au final, il y a 82ch et 112Nm sous le pied droit.

Pour commencer, ce moteur est associé au système hybride SHVS 12V pour des performances environnementales encore améliorées. Le système hybride SHVS 12V convertit en électricité l’énergie cinétique générée lors de la décélération, la stocke dans la batterie lithium-ion pour assister le moteur lors de l’accélération. L’absence de turbo ne fait pas d’elle une voiture rapide sur les chiffres. En effet, le 0 à 100 km/h est réalisé en 12,5 secondes et la vitesse de pointe atteint les 165 km/h. Ce n’est pourtant pas le ressenti au volant. La réponse de l’accélérateur est bonne et linéaire. Il y a même un modeste vrombissement accompagnant l’accélération. La boîte de vitesses manuelle à cinq rapports est également un plaisir, magnifiquement pondérée.

Je n’ai pas essayé l’option CVT. Je ne peux que la recommander seulement si vous souhaitez vraiment une boite automatique et pour un usage limité à la ville. Unique dans la catégorie, elle dispose aussi d’un système de transmission intégrale. Cette technologie Suzuki Allgrip Auto s’active dès qu’il détecte une perte de traction des roues avant. Lorsqu’un patinage des roues avant est détecté, un viscocoupleur s’enclenche pour transférer le couple aux roues arrière. Une option à recommander pour ceux qui habitent à la montagne.

Au volant

Pour commencer, la direction est bien pondérée et adaptée. Elle provoque une réponse linéaire. La Swift est parfaitement stable en ligne droite, et il est juste de penser que les niveaux sonores ne sont pas aussi faibles que dans les voitures les plus luxueuses. Cependant cela reste à un niveau tout à fait correct peu importe la vitesse.

L’avantage d’une voiture légère, c’est que vous n’avez pas besoin d’un amortissement trop ferme pour conserver un bon contrôle de la caisse (coucou l’Alpine A110). Ma voiture d’essai roulait avec des roues de 16 pouces, celles-ci étaient équipées de pneus Yokohama en 185 / 55. Il y a donc une certaine absorption naturelle des chocs dans le flanc. Le confort est assuré. La Swift prends du roulis, mais change de cap avec vivacité. C’est une bonne partenaire à lancer sur une route sinueuse. Ca tombe bien, notre parcours emprunté les routes du rallye de la Lys qui avait lieu le même weekend.

Encore une fois la légèreté de l’ensemble fait parti d’un cercle vertueux. Petit moteur et hybridation légère donc petite consommation et pas de malus. Elle est donnée pour 4.0L aux 100km. Des confrères ont même réussi à descendre sous les valeurs d’homologations. Toutes les conditions sont réunies pour en faire une voiture à la fois raisonnable et séduisante.

Conclusion

Malgré les départs du segment B de concurrentes, il y a encore beaucoup de bonnes petites voitures. Et la nouvelle Suzuki Swift en fait partie. Elle est agréable à conduire, compacte et économe. De plus, elle est proposée à un prix abordable et bien équipée. Plus on passe de temps à son volant, plus on se dit que Suzuki a tout compris. Loin de suivre les tendances, du marché pour rester simple et accessible.

La citadine japonaise est disponible à partir de 18 990 € en boîte mécanique. Mon Modèle d’essai : Suzuki Swift 1.2L Pack en Cool Yellow à 21 090 euros avec comme options:

  • Peinture métallisée So’Color à 850 €

Notation

Design
7
Vie à bord
7.5
Performances
7
Plaisir de conduite
8
Pragmatique et légère
Consommation
Le prix
Système multimédia lent
7.4

Photos de la Suzuki Swift

Fiche technique de la Suzuki Swift
MOTEUR
Type : 3 cylindres hybride
Position : Avant
Alimentation : Atmo
Cylindrée (cm3) : 1197
Puissance maxi (ch à tr/mn) : 82
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 112
TRANSMISSION
Traction
Boîte de vitesses (rapports) : Manuelle (5)
POIDS
Données constructeur à vide (kg) : 919
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 165
0 à 100 km/h : 12″5
CONSOMMATION
Moyenne normalisée (L/100 Km) : 4,0
CO2 (g/Km) : 107
Puissance fiscale: 5 CV

Thomas Boulenger

Blogueur auto depuis 2009, je partage avec passion mes essais et mes voyages autour de l'auto. J'aime quand ça va vite, mais avec l'âge je commence à apprécier le confort du cuir... Ma deuxième passion est le vélo. Vous avez du le voir!
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