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Essai de la Subaru BRZ

Les autos d’aujourd’hui sont pour la plupart des objets qui vous emmenent d’un point A vers un point B. Il y a aussi des autos plus exotiques, plus chères, beaucoup plus chères mêmes que seul une élite peut s’offrir.

Et puis il y a la Subaru BRZ. Soeur jumelle de la Toyota GT86. Première impression: cet énorme sourire est une invitation pour une seule et unique chose: le fun!

Premièrement c’est une propulsion. Il est largement plus facile de s’amuser lorsque la puissance vient de l’arrière et l’on divise les taches: l’avant ne sert qu’a tourner, et l’arrière à propulser. La base. Et qui dit propulsion dit drift!

Pour être sur de réaliser des dérapages sans prendre de vitesse et  toute sécurité, la BRZ ne reçoit pas d’énormes gommes trop collantes, non ce sont les mêmes qu’utilisent Toyota sur sa Prius!

Il n’est alors pas utile de trouver les écuries de Vincennes sous le capot. La BRZ se contente de ses 200ch.

Cela ne semble pas suffisant dans une auto moderne de 1239kg . C’est même la puissance des dernières citadines essayées ici. Mais ça l’est, juste suffisant pour la faire déraper et maintenir la glisse. Même si vous ne pouvez le faire, parce qu’évidemment, vous êtes sur la route. Mais vous pourriez.

L’auto dispose d’une sacré gueule, je ne pense pas que ce soit un avis purement personnel car elle en a dévissé des têtes sur la route. A moins que ce soit sa rareté, ce qui vous permettra de vous faire de nombreux amis parmi les badots mais aussi les subistes qui vous compteront parmi eux malgré l’absence de turbo et d’une paire de roues motrices.

Quoi qu’il en soit le long museau semble prêt à bondir, ce design est rendu possible grace  à l’architecture du moteur: un boxer, 4 cylindes à plat donc. Et un travail énorme sur l’abaissement du centre de gravité.

Sous le capot, les deux constructeurs signent le moteur de leurs noms. Subaru a apporté le boxer, et Toyota l’injection D-4S. Le résultat en fait un excellent moteur de 2.0L pour 200ch et 205Nm. Sous les 4000 tr/min, cela sera parfait pour une utilisation quotidienne, au dessus, on commencera sérieusement à s’amuser pour allez chercher les 200ch à 7000 tr/min. Le rupteur se situant à 7500 tr/min. Il faut donc jouer du levier de vitesse et ne pas hésiter à prendre des tours, surtout que le couple est lui aussi haut placé: 6400tr/min! Cela bouleversa sans doute ceux qui s’étaient habitués au turbo downsizé… Mais cette prise de régime ne signifie pourtant pas consommation exhubérante! 11L aux 100 de moy sur les 1000km parcourus… sportivement!

A l’intérieur, les baquets enveloppent totalement. Les genoux ne touchent pas le volant pour mes 1m77. Tout tombe naturellement sous la main, volant, frein à main, et levier de vitesse.

Il reste quelques détails qui auraient pu être évités. Par exemple: 3 boutons dont un qui ne sert à rien, si disproportionnés, si mal implantés… Heureusement, ils sont vite oubliés!

Place aux vices, il est possible de désactiver l’ESP et le Traction Control, ce dernier se réactive automatiquement passé les 55km/h. L’électronique veille à votre sécurité, mais l’auto est tellement progressive que la savourer « nature » n’en sera que meilleur!

Pied sur l’embrayage, j’appuie sur le bouton magique pour réveiller la mécanique.

Le centre multimédia fait GPS, lecteur de carte SD (les cartes du GPS), autoradio mais permet aussi de régler ses périodes d’entretien.

Les compteurs rappellent ceux d’une moto, on va directement à l’essentiel: compte tours, vitesse, rapport enclenché, température et essence.

Allons directement à l’essentiel: la BRZ est une pure merveille à la conduite. La direction est sans faute, la conduite est sportive sans être éprouvante, la maniabilité est géniale.

Dès que les routes commencent à se tortiller, je frisonne de joie. Pourtant je ne suis pas à 200, non, il suffit de respecter les limitations de vitesse, enrouler les virages… Et savourer!

Du bon son dans la radio, je joue avec le levier de vitesse au débattement court et ferme.

Ce n’est pas une voiture, c’est un jouet qui cherche à vous flanquer le même sourire que sur sa calandre! Il suffit d’enchainer les kilomètres pour comprendre et en devenir complétement dépendant.

Les performances sont très correctes avec le 0 à 100 km/h abattu 7″6 sec  et le 1000 m départ arrêté en 28″ sec.

S’il fallait lui trouver des défauts, on pourrait citer l’absence de radar de recul et un multimédia un peu faible. Pour le reste, ce n’est que du bonheur! Terriblement attachante et amusante à conduire pour le prix. C’est bien là une valeur qu’on ne retrouve sur aucune fiche technique. A essayer d’urgence.

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