Essais auto

Essai de la Porsche Cayman GT4

3 minutes de lecture

Une Cayman qui voulait être plus musclée qu’une 911, drôle d’idée pour cette GT4 mais pas totalement folle: elle a donc enfilé son jogging et pendant 22 mois, les ingénieurs Porsche l’ont coaché pour en faire une véritable bête sauvage! Place à l’essai…

Présentation des troupes

Le moteur est le flat six 3.8L emprunté à la Carrera S, il tourne de 180° pour atterrir en position centrale arrière avec la boite de vitesse derrière. Une bonne boite manuelle à l’ancienne, pas d’autres choix. Le train avant aussi provient d’une 911, pas n’importe laquelle: la GT3!

L’avant est trituré avec de grandes entrées d’air, et une lèvre de spoiler qui augmente l’appui aéro. Les entrées d’air latérales sont ornées du monogramme GT4 et participent au refroidissement du moteur. L’aileron fixe à l’arrière est fixé sur des supports en aluminium, il est doublé par une petite queue de canard juste en dessous. Le diffuseur accueil en son centre les 2 sorties d’échappement. Ça sent le sport!

Un intérieur tourné vers le pilotage

A l’intérieur l’ambiance est très sportive également. Les poignées d’ouverture de porte sont remplacées par des sangles et l’Alcantara habille l’habitacle des panneaux de porte au ciel de toit.

Les mains caressent le petit volant lui aussi en Alcantara, le levier de vitesses métal/Alcantara à la course réduite sous la main : tout est dédié pour atteindre la perfection. Le tableau de bord se contente ici de 3 cadrans, pour une lecture plus rapide des infos. On est parfaitement calé dans les baquets, pas n’importe lesquels, notre modèle d’essai disposait carrément des magnifiques baquets carbone de la 918 Spyder, une option à 2826€!

Pour ceux qui en veulent toujours plus, il existe le pack Clubsport GT4 qui comprend un arceau de sécurité, des harnais 6 points et un extincteur, une option à 3690€.

A l’arrière le flat six s’invite en passager, même pas séparé par une vitre le bougre…

La hargne du flat-six

Le six cylindres à plat bénéficie de l’injection directe, du VarioCam Plus et de la lubrification intégrée à carter sec. Il développe 385 ch à 7400 tr/min et 420 Nm entre 4750 et 6000 tr/min. Les performances sont détonantes avec un 0 à 100 km/h envoyé en 4,4 s, le 0 à 200 km/h en 14,5 s, le 400 m départ arrêté expédié en 12,5 s, et une vitesse de 295 km/h en pointe…

C’est avec malice que l’on fait grimper l’aiguille du compte tour, l’échappement libère un son envoûtant, et l’on a même pas encore ouvert les clapets. On presse la commande, et là c’est carrément des grognements, on ne s’entend littéralement plus dans l’habitacle!

Le guidage de boîte surprend immédiatement par sa précision et son très faible débattement: elle est Parfaite! Lorsque l’on active la touche Sport, le double débrayage se fait automatiquement, pas la peine de gérer le talon pointe.

Un châssis aux petits oignons

L’ensemble du châssis est conçu pour une utilisation circuit, Porsche ne le cache pas. D’ailleurs la suspension pilotée PASM comporte deux niveaux de réglage, le Normal étant adapté à la boucle Nord du Nürburgring autant vous dire que c’est quand même déjà sacrément rigide et le mode Sport, à réserver pour rouler sur du billard!

La caisse est abaissée de 30mm (attention au spoiler avec les dos d’anes) et les jantes 20 pouces reçoivent des Michelin Pilot Sport Cup 2 (en 245/35 à l’avant et 295/30 à l’arrière) au grip incroyable. Heureusement, il faisait beau sur les petites routes de campagne car lorsque le bitume est humide ce n’est pas la même chanson…

Le feeling du freinage est excellent, l’attaque de pédale doit se faire forte, elle est conçue pour le freinage dégressif, primordial sur circuit. Dire qu’il existe des disques carbone céramique surement encore meilleurs, mais à 7 380 €, on se contentera des origines déjà hyper efficaces.

Conduite ou pilotage?

Le contrôle de trajectoire Porsche Stability Management laisse agréablement la voiture survirer à la réaccélération. La puissance est répartie avec un différentiel à glissement limité mécanique, tandis que le système Porsche Torque Vectoring peut appliquer une force de freinage dans la roue intérieure au virage pour accentuer la vivacité de l’auto.

On aurait aimé l’emmener sur circuit pour trouver les limites de cette machine à plaisir, car c’est bien là son terrain de jeu.

Certains prendront le chrono comme juge de paix, et bien la Cayman GT4 a signé un temps de 7’40 sur le Nürburgring.

Conclusion

Agilité, stabilité et précision, tout y est pour rendre cette GT4 purement démoniaque. Porsche n’a pas fait semblant et on prend du plaisir de 0 à 295 km/h.

Photos de la Porsche Cayman GT4

Fiche Technique
MOTEUR
Type : Flat-six
Position : Centrale
Alimentation : atmosphérique
Cylindrée (cm3) : 3800
Puissance maxi (ch à tr/mn) : 385 à 7400
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 420 entre 4750 et 6000
TRANSMISSION
Propulsion
Boîte de vitesses (rapports) : manuelle (6)
POIDS
Données constructeur DIN à vide (kg) : 1340
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 3,5
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h) : 295
0 à 100 km/h : 4″4
CONSOMMATION
Moyenne normalisée (L/100 Km) : 10,3
CO2 (g/Km) : 238
Puissance fiscale : 28 CV

Thomas Boulenger

Blogueur auto depuis 2009, je partage avec passion mes essais et mes voyages autour de l'auto. J'aime quand ça va vite, mais avec l'âge je commence à apprécier le confort du cuir... Ma deuxième passion est le vélo. Vous avez du le voir!
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