Reportage

Découverte de la FE lors du ePrix de Paris

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Voilà déjà la 3eme saison d’existence pour le championnat de Formule E, les monoplaces électriques. Ces dernières ont bien évolués en 3 ans, gagnant plus de 2 secondes au tour chaque saison, c’est énorme! Pour résumer une FE, c’est 270 ch en électrique, une carrosserie identique pour chaque voiture, et des circuits en ville pour attirer ceux qui n’aiment pas… le sport auto!

Pour le ePrix de Paris, le circuit se situe dans un endroit assez exceptionnel puisqu’il tourne autour des Invalides. Cela donne une dimension assez magique à l’événement. D’ailleurs du haut de leurs terrasses, les Parisiens peuvent voir la piste, nous ne sommes pas à Monaco, mais il y a ce petit côté prestigieux qui s’en dégage.

VIP mais pas trop car il y a des entrées gratuites où il est possible de voir évoluer les FE, on est donc loin de la F1 et ses tickets d’entrée aux tarifs exorbitants.

En famille, entre amis, il y avait déjà du monde plusieurs heures avant le début de la course. Assis sur les pelouses de l’esplanade, dans une ambiance conviviale, les attractions proposées par les organisateurs permettent de passer le temps entre chaque session de roulage.

Il y a même eu une démonstration de Roborace… C’est dire si l’événement est tourné vers l’avenir!

Autre atout de la FE, tout se déroule sur une seule journée, plus pratique lorsque l’on bloque un quartier entier d’une capitale…

Faisons un petit point sur la réglementation…

Lors des qualifications, les voitures disposent de toute leur puissance, soit 270 ch, le pilote le plus rapide remporte 3 points. Ensuite, la course dure environ 1h. La puissance est ici limitée à 230 ch. Les ravitaillement s’effectuent en changeant de voiture (et c’est à vrai dire assez étrange), pas de plein évidemment, pas de changement de pneus.

Cela permet au public de se tenir à quelques mètres du paddock qui tient plus de la tente qu’autre chose. Très peu de mécanique, pas de danger d’explosion avec l’essence, et pas de team qui se cache… on est encore très loin de la F1 là encore.

Le Fanboost permet aux fans de voter via les réseaux sociaux pour leur pilote préféré (une manière forte de communiquer à chaque course). Les trois pilotes gagnants reçoivent 100kJ supplémentaires d’énergie dans leur deuxième voiture uniquement pour être utilisés qu’une fois. A l’arrivée les points sont distribués comme suit: 1er – 25pts, 2eme – 18pts, 3eme – 15pts, 4eme – 12pts, 5eme – 10pts, 6eme – 8pts, 7eme – 6pts, 8eme – 4pts, 9eme – 2pts, 10eme – 1pt. Le pilote qui fait le meilleur tour lors de la course se verra attribué un point supplémentaire.

Ce n’était décidément pas une bonne journée pour le Team Abt. En lutte dans le peloton, Lucas di Grassi termine sa course dans le mur de pneu. Avant la mi-course, il a eu un accrochage avec Antonio Felix da Costa. Le drapeau jaune a été déployé sur tout le circuit. Di Grassi a pu rester en piste mais son changement de monoplace a été trop court, ce qui lui a valu un drive-through. Il a finalement décidé de revenir aux stands. Il a repris la piste pour essayer de signer le meilleur temps en course, ce qui lui aurait attribué un point… Dire que l’année précédente, il montait sur le podium!

Le classement va se figer. La voiture de sécurité est déployée et emmène le peloton jusque sous le drapeau à damier, que ne verra pas Daniel Abt, victime d’une panne dans les derniers instants.

Finalement, c’est Sébastien Buemi (Renault E.dams) qui remporte devant José Maria Lopez (DS Virgin Racing) et l’Allemand Nick Heidfeld (Mahindra) ce ePrix de Paris. Des pilotes qui roulent à 90% en WEC, le calendrier leur permettant de s’engager dans les 2 championnats!

Voir passer ces monoplaces électriques m’a fortement intrigué: On s’habitue à leur relatif silence que l’on pourrait comparer aux vaisseaux de Star Wars. Une FE n’est pas très rapide dans l’absolue, mais vu les dimensions du circuit, l’impression de vitesse est présent malgré tout et on limite le danger.

Le pari de la FE est d’attirer les personnes qui n’irait pas voir une course de sport auto. Et je pense que le pari est plus que réussi. Pas besoin de bouchons d’oreille car les voitures ne sont pas assourdissantes, pas besoin de se déplacer, la course est en ville, tout est fait pour attirer le néophyte, et ça marche!

PS: Je ne vous ai pas dis, mais ça m’a donné envie de prendre le volant d’une FE, qui sait… Peut être un jour!

Thomas Boulenger

Blogueur auto depuis 2009, je partage avec passion mes essais et mes voyages autour de l'auto. J'aime quand ça va vite, mais avec l'âge je commence à apprécier le confort du cuir... Ma deuxième passion est le vélo. Vous avez du le voir!
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