Le Toyota C–HR revient dans une deuxième génération pour 2024. Encore plus avant-gardiste dans le style, il défends toujours sa technologie hybride. Le constructeur Japonais ne voulant pas céder aux sirènes du tout électrique. Alors son style ravageur et son efficience mécanique vous feront ils craquer?
Un design de concept car
Le style est toujours un avis très subjectif et personnel. Mais Toyota a le mérite d’avoir réussi à donner au C-HR de deuxième génération encore plus de caractère que le premier. À sa sortie en 2016, le Toyota C-HR avait surpris par son design, particulièrement audacieux pour une Toyota. Il est vrai qu’en comparaison des Auris de l’époque, il y avait de quoi être choqué. Malgré ce côté excentrique, le C-HR demeurait très rationnel sur le plan mécanique. Sous le capot, on avait au choix un hybride 1.8L de 122ch ou un moteur essence 1.2L de 116 ch.
Le benchmark sur les clients de Toyota a suggéré que le style avant-gardiste de l’original était crucial pour continuer à acquérir de nouveaux clients. D’ailleurs, Toshio Kanei, ingénieur en chef, déclare que l’objectif du nouveau C-HR était de pousser le curseur encore plus loin et d’en faire un « concept car pour la route ».
Stylé et écolo
Vous l’aurez compris. Le nouveau Toyota C-HR est conçu pour se démarquer par son style distinctif, qui souligne sa silhouette de coupé avec des lignes de caractère dynamiques taillées au diamant pour un look audacieux et spectaculaire. Et ça fonctionne plutôt bien! L’ingénieur en chef Toshio Kanei a dirigé le développement à partir du centre technique belge de Toyota et une grande partie du travail de style a été effectuée par le studio de design ED2 de l’entreprise à Nice.
Ce C-HR rend l’ancien, à juste titre, positivement fade. Il y a des lignes charismatiques, des plis de carrosserie si pointus qu’ils ont l’air de pouvoir vous couper et des phares sculptés de manière spectaculaire. Personnellement j’adore, mais je comprends tout à fait que l’on puisse détester.
L’avant a été retravaillé avec le nouveau visage de Toyota, vu pour la première fois sur la nouvelle Toyota Prius. Notamment, les pare-chocs et certains autres éléments de carrosserie sont fabriqués à partir d’une nouvelle résine précolorée, de sorte qu’ils n’ont pas besoin d’être peints, ce qui réduit la quantité de CO2 émise pendant la production. Il offre également une teinte bicolore plutôt cool lorsqu’on grimpe en finition. C’est encore plus réussi et impressionnant que sur l’Aygo X. L’optique arrière vient ceinturer la carrosserie, cela lui donnerait presque des airs de vaisseau spatial. Aussi, le nom du modèle est intégré dans le bandeau à LED.
Plus petit, mais mieux
Exceptionnellement, le nouveau Toyota C-HR est plus petit que son prédécesseur. Toyota a raccourci de 35 mm sa longueur et de 15 mm sa hauteur. Ses dimensions : 4,36 m de long, pour 1,83 m de large, et 1,57 m de haut. Mais avant de vous réjouir trop vite pour un retour à des voitures plus raisonnables, sachez qu’il est également plus large de 45 mm. Il a aussi des roues plus grandes : jusqu’à 20 pouces.
Avec une plus grande surface frontale et des roues plus grandes, le nouveau C-HR réussi à être environ 2 % plus efficace sur le plan aérodynamique que son prédécesseur. Ces nouvelles dimensions sont apparemment aussi bénéfiques pour la maniabilité, et parce que le C-HR garde un empattement de 2640 mm, il a à peu près la même quantité de place pour les passagers.
Enfin, on remarquera en s’approchant du véhicule des fonctionnalités haut de gamme telles que les poignées de portes affleurantes. Une première chez Toyota. J’ai également l’ouverture du coffre électrique. Les plus grands s’apercevront aussi du toit panoramique athermique sans pare-soleil.
A l’intérieur du Toyota C-HR
L’intérieur est nettement amélioré par rapport au précédent C-HR. Logique. Tout le mobilier est construit autour du conducteur pour qu’il se sente comme dans un cocon. Les sièges sont confortables. Il s’avancent et se reculent automatiquement afin de faciliter l’accès à bord. On peut les régler dans tous les sens, comme le volant. Impossible de ne pas trouver sa position de conduite.
Comme auparavant, l’espace pour les jambes à l’arrière est loin d’être le meilleur dans la catégorie. En plus, la ligne de toit en pente ne plaira pas aux grands gabarits. La coffre reste logiquement petit. C’est encore plus vrai dans la version PHEV qui a besoin de place pour ses (grosses) batteries.
Pour l’infodivertissement, il y a un nouvel écran numérique de 12,3 pouces et un nouvel écran tactile (8,0 pouces de série ou 12,3 pouces sur les modèles plus chers, comme notre voiture d’essai) exécutant le dernier système d’infodivertissement de Toyota. La marque ne cède pas au tout tactile. En effet, il reste suffisamment de commandes physiques pour les fonctions clés afin de garder la plupart des gens heureux. CarPlay sans-fil et Android Auto sont bien sûr au rendez-vous.
Les matériaux de l’habitacle sont généralement agréables à l’oeil et au toucher. Je dirais que c’est sans chichi et surtout sans vouloir faire faussement premium. Les graphismes de l’écran tactile de 12,3 pouces sont clairs et nets. L’écran lui-même fonctionne rapidement sans latence. Mention spéciale à la sono JBL qui envoie du son de qualité!
Hybride ou hybride rechargeable
Le nouveau Toyota C-HR reçoit les nouvelles motorisations Hybride 140, Hybride 200 et Hybride Rechargeable 225. Les chiffres correspondent aux puissances. Avec le 1.8L de 140ch, le C-HR réalise le 0 à 100 km/h en 10,2 secondes pendant que le 2.0L prends 8,1 secondes. C’est ce groupe que j’ai eu à l’essai.
La puissance arrive en douceur, quel que soit le mode de conduite choisi. Comme d’habitude avec la boite CVT. Le bruit et le régime moteur ne correspondent pas tout à fait à la performance. Avec 200ch, il n’y a bien sur aucun problème à accélérer pour dépasser sur une autoroute. Comme je l’avais découvert sur la nouvelle Prius ( qui embarquait l’Hybride Rechargeable 225), les progrès de Toyota sur l’agrément de cette fameuse CVT sont toutefois évident.
Les transitions entre l’utilisation du moteur thermique et électrique sont parfaitement imperceptibles. En ville, son utilisation est un bonheur. A cela s’ajoute une insonorisation de qualité. Si l’on met de côté le râle disgracieux de la montée en régime, le C-HR reste agréable à tous égards. Le 2.0L 200ch apporte un surcroît de puissance très appréciable en montée, dont on profite surtout en dehors de la ville.
Au volant de la Toyota C-HR
En matière de comportement, le nouveau Toyota C-HR fait aussi des progrès.
C’est rigide sans être inconfortable. Il me rappelle beaucoup la Volkswagen Golf quand elle était à son meilleur ( il n’y a pas si longtemps ). Une conduite confortable à basse vitesse et à grande vitesse, une maniabilité agréable dans les situations de conduite quotidiennes et une direction précise, précise et bien pondérée. L’amortissement maîtrise le roulis et autres mouvements de caisse en conduite dynamique.
Le C-HR 2024 utilise la plate-forme TNGA-C de Toyota, également utilisée par la Toyota Corolla. Mais il y a quelques changements notables. Alors que la suspension conserve les entretoises MacPherson à l’avant et un arrangement multi-maillons à l’arrière, ils sont retravaillés et réglés, avec des éléments du SUV Toyota RAV4. A noter que j’essayais la version traction, mais le 2.0L existe aussi en transmission intégrale.
L’efficience de l’hybridation Toyota
Au-delà de ses qualités esthétiques et dynamiques, le gros point fort du Toyota C-HR, c’est sa consommation. Malgré la hausse de puissance. Le nouveau SUV urbain reconduit l’efficience qui a fait la réputation de Toyota. Avec une facilité déconcertante, on voit à l’usage les années de travail des ingénieurs. Au moindre relâchement du pied, à la moindre descente, la récupération d’énergie grappille ce qu’elle peut pour faire baisser la consommation.
Le résultat est probant. Je termine l’essai avec une consommation de seulement 4,9 l/100 km sur des parcours mixtes. Et ce face aux 4,8 l/100 km annoncés en WLTP, sans nécessairement jouer le jeu de l’éco-conduite. C’est assez exceptionnel! D’autant que le mode EV reste peu permissif, et se désactive assez rapidement en appuyant sur la pédale. D’ailleurs, son activation manuelle reste donc peu pertinente.
Conclusion
Il y a beaucoup de bons éléments dans ce nouveau C-HR. Son look exclusif attira une clientèle voulant se distinguer sans enflammer le porte monnaie avec une consommation maîtrisée.
Côté tarifs, le nouveau Toyota C-HR s’affiche à partir de 34 900€ avec le 1.8L Dynamic, et passe à 36 900€ en finition Design, puis 41 400€ pour le modèle Collection, avec suite techno et peinture bi-ton, en plus des sièges et volant chauffants. La finition GR Sport grimpe à 43 400€. Enfin, les finitions haut de gamme Collection Première (47 400€) et GR Sport Premiere (49 400€) mettent le paquet niveau options. A ce tarif on a le droit aux feux de route adaptatifs, caméra 360°, affichage tête haute, intérieur cuir, assistant de changement de voie, stationnement semi-autonomie.
Notation
Photos du Toyota C-HR 2024
| Fiche technique de la Toyota C-HR 2024 MOTEUR Type : Hybride Puissance maxi : 198ch ( 152 ch et 190 Nm thermique / 111 ch et 206 Nm électrique ) TRANSMISSION Traction Boîte de vitesses : automatique POIDS Données constructeur à vide : 1545 kg PERFORMANCES Vitesse maxi : 180 km/h 0 à 100 km/h : 8″1 sec CONSOMMATION Conso: 4,8 L / 100km WLTP |
Merci à la Concession Toyota Toys Motors à Calais pour le prêt du véhicule.
